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Mina Tindle dévoile ses bonnes adresses parisiennes. Crédit photo : Julien Mignot / DR.

Dans son Marais d'adoption, Mina va comme un gant. Le bonnet lâche et le manteau long, elle parle d'une voix douce et chaleureuse, racontant son quartier, ses envies de voyages, sa passion du vin nature... Comme elle chanterait son brillant dernier album, Parades. Avec une simplicité désarmante, teintée d'un je-ne-sais-quoi exotique et psychédélique qui laisse rêveur. Rencontre.

Tu es une parisienne depuis peu ou tu es née ici ?

Mina Tindle : « Born and raised » ici, comme disent les Américains !

Tu as vécu longtemps à New-York ; tu chantes tantôt en français, tantôt en anglais ; ton idole Cat Power est d'Atlanta... Qu'est ce qui te fascine tant dans les États-Unis que tu ne trouves pas à Paris ?

Mina Tindle : À l'origine, je suis allée vivre aux États-Unis, après un an à Séville, pour être choquée. J'ai eu l'opportunité de partir à New-York, la ville la plus folle des États-Unis, et je me suis lancée sans une sorte d'attraction-répulsion. C'était un peu un défi car j'étais à la fois fascinée et effrayée parce que c'était le contraire de mes racines espagnoles. Le premier groupe que j'ai eu, c'était d'ailleurs avec deux Américains de Caroline du Nord, donc mon rapport à la musique a débuté par l'anglais. Ce que j'aime chez eux, c'est que les Américains ont un rapport assez naïf à la musique, au meilleur sens du terme. Au sens de vitalité et de jeunesse, de spontanéité par opposition à l'introspection et à la cérébralité françaises. Leur musique est un langage, plein d'humanité, mais pas une poésie littéraire. Aux États-Unis c'est une poésie de l'humain mais pas littéraire.

Faisant suite au premier album, les textes se sont ouverts au-delà des États-Unis ; ils parlent de voyages en bateaux, de Séville, du Nord... Où te vois-tu faire ton troisième disque ?

Mina Tindle : Je ne sais pas, parce qu'après cette tournée j'aimerais bien partir à l'étranger. Il y a deux jours, j'ai eu un cauchemar qui m'a donné envie de partir, et en même temps j'ai eu l'idée de mon troisième disque. Mon copain étant américain, on pourrait vivre entre son pays et ici. Après les États-Unis c'est une histoire d'amour, mais pas la seule : il y a le Brésil aussi. J'adore le tropicalisme brésilien des années 70 : Milton Nascimento par exemple me fait rêver... Si j'y pars, je risque d'y rester coincée un moment !

Ton tube-phare s'appelle "Pas les Saisons"... Quelle est celle que tu préfères à Paris ?

Mina Tindle : L'hiver, quand il ne pleut pas, on a l'impression d'être dans un Paris rêvé. Le bruit des cafés, les odeurs... C'est vraiment spécial et beau.

Où te réfugies-tu en cas de froid polaire ?

Mina Tindle : Dans mon Marais où je viens d'emménager, vers la rue de Bretagne. Quand je ne reçois pas chez moi, j'aime aller au Pramil rue du Verbois. Le chef est un passionné, qui peut te parler de sa carte de long en large. J'aime son côté artisan passionné, au fond je me sens assez proche de ce genre de travail dans mes disques. Dans le village Saint-Paul sinon, il y a Cru : tout petit, jamais personne, mais excellent. En plus, le midi, le menu n'est pas cher. C'est de la cuisine française, élégante. Pour les bars à cocktails, j'aime bien L'Entrée des Artistes rue Crussol. Avant c'était un petit bar familial, maintenant c'est devenu très Brooklyn, avec des cocktails qui te font tous vivre un voyage. Enfin je garde une tendresse pour les troquets de mon adolescence, où j'écrivais mes dissertations : place Sorbier, je me rappelle du super Quartier Général, où l'été on s'affalait sur les chaises longues...

Tu aimes beaucoup cuisiner et recevoir... Une adresse avec de super produits pour réussir un dîner ?

Mina Tindle : Pendant longtemps je me suis moquée de mes amis avec leur passion pour le vin nature, mais maintenant je suis complètement tombée dedans ! Je vais donc souvent à L'Étiquette, un caviste mordu de vins naturels sur l'Île Saint-Louis. C'est une petite boutique bleue, très jolie : le type est passionné, il m'a tenu trois quarts d'heure en otage la dernière fois que j'y suis allée, en me faisant goûter des litres de vins. J'étais à moitié pompette !

Le mot de la fin... Qui affectionnes-tu particulièrement dans la scène parisienne d'aujourd'hui ?

Mina Tindle : Comment passer à côté de Christine And The Queens ? Il y a quatre ans je l'avais vue en concert devant quarante personnes, et je me rappelle appeler mon éditrice pour lui dire : il faut que tu signes cette nana, elle est géniale ! Sinon François and The Atlas Mountains... Et The Do, qui viennent de sortir un super album ; on a commencé une collab cet été, et donc on espère en faire quelque chose dans un futur proche...

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