Joaquim Paiva : photo instantanée, souvenirs de Brasilia à la MEP
Dans cette série intitulée Photo instantanée, souvenirs de Brasilia, exposée à la MEP, Joaquim Paiva illustre la vie d’une ville en pleine mutation. Alors que la capitale se construit d’une architecture ultra moderne, Paiva capture la vie de ses ouvriers durant les années 1970.
À la MEP, Joaquim Paiva raconte à travers une série de photos un temps oublié du Brésil. En 1960, Brasilia devient la capitale du pays. Elle est construite de toute pièce, et a pour but d’être la ville la plus moderne du 20ème siècle. Le photographe arrive dans les années 1970 pour y exercer la fonction de diplomate. Alors que l’architecture de Brasilia est froide de modernité, relativement impersonnelle et concrètement déserte d’habitants durant le temps de sa création, des villes satellites voient le jour.
Joaquim Paiva raconte la vie périphérique, celle des milliers d’ouvriers venus des quatre coins du pays qui vivent dans des espaces provisoires. Il raconte leur vie quotidienne, leurs fêtes, capture des scènes de photographie entre ses personnages. Il raconte le pendant humain et vivant, de la construction d’une ville déshumanisée. Les carnavals de rue, les clients et vendeurs sur les marchés artisanaux, les gens au bar du coin s’enchaînent dans la série de photos de Joaquim Paiva à la MEP. De ses images ressort le contraste de la naissance architecturale exubérante de la ville et la naissance d’un peuple à travers les coutumes apportées par les migrants. Une série de façades de petites maisons colorées aux fenêtres ouvertes, laisse s’échapper du linge en train de sécher et donne l'impression de faire un saut dans l'univers du photographe.
Joaquim Paiva : photo instantanée, souvenirs de Brasilia à la MEP 5/7 rue de Fourcy, 75004 Paris. Du 15 juin au 28 août.