Retrouvez désormais tous nos bons plans sur notre compte Instagram 
Suivez-nous sur Instagram
Christine Spengler, L'opéra du monde à la MEP. Crédits photos : Christine Spengler.

La MEP a changé la couleur de ses murs le 6 avril. Parmi les nouvelles expositions, celle consacrée à Christine Spengler, baptisée L’opéra du monde a retenu notre attention. Intime, pourtant chargée d’histoires universelles. À voir jusqu'au 5 juin.

Christine Spengler est d’abord connue pour ses photoreportages de guerre, illustrés dans l’exposition L’opéra du monde qui lui est consacrée à la MEP. Elle a pris sa première photo au Tchad en 1970, pendant le conflit, avec l’appareil photo de son frère Eric. Un peu par hasard, elle qui se destinait à une carrière d’écrivain après des études de lettres françaises et espagnoles. Trois ans plus tard, son frère se suicide à l’âge de 23 ans et lui lègue son appareil photo. C’est à ce moment-là qu’elle se lance dans le reportage de guerre, pour témoigner des causes justes explique-t-elle. Son point de vue ? Celui des opprimés. Capturé avec un objectif grand angle 28mm. Elle couvre les conflits d’Irlande du Nord, desquels elle tire des clichés d’enfants, chargés de joie, exposés ici. Pour l’agence Sipa Press, elle capture la guerre du Vietnam, le conflit du Liban, d’Iran, du Kosovo, d’Irak ou encore plus récemment la situation de la jungle de Calais. Au cœur de son œuvre photographique : des visages, pris de manière frontale, sans détour. De ses images se dégage la vie, qui prend toujours le pas sur la terreur de la guerre. Ses personnages portent dans leurs expressions tout le message de la guerre, chargé de douleurs, de peines et de peur. Mais la photographe évite toujours le piège du sensationnel et du morbide en privilégiant la pudeur et le respect des victimes. Dans cette exposition qui lui est consacrée à la MEP, Christine Spengler expose également une deuxième facette de son travail photographique, plus fantasque. Elle reprend des images, souvent en noir et blanc, de proches ou de personnalités disparues pour les entourer d’objets, souvenirs, fleurs... ultra colorés. Excentriques et parfois, peut-être, humoristiques - elle a réalisé un photomontage de Jésus dans cette série - ces pièces évoquent l’influence de sa mère, Huguette Spengler, dernière surréaliste. Elle explique sa démarche comme une façon de les garder vivants, un peu comme on décore une tombe. Même si les deux parties de son œuvre semblent contradictoires esthétiquement parlant, ses images dégagent la même et immuable empreinte personnelle. Dans tous les cas, la vie triomphe sur la mort.

Christine Spengler, l’Opéra du monde à la Maison Européenne de la Photographie, 5/7 rue de Fourcy, 75004 Paris. Jusqu'au 5 juin. Tarif : 8€.

Crédits photos : Christine Spengler.

A lire aussi

Kodawari Ramen, l'expérience street food japonaise dans le 6ème

Papillon : l'envol de Christophe Saintagne dans le 17ème

Fou de Pâtisserie, le nouveau repère des gourmands

Café Fluctuat Nec Mergitur : spot bien placé, avis mitigé

Christine Spengler : L'opéra du monde, une exposition tout en contrastes à la MEP

Jules et Shim, le nouveau comptoir coréen du 10ème