Retrouvez désormais tous nos bons plans sur notre compte Instagram 
Suivez-nous sur Instagram
4 nouvelles expos photos font leur apparition à la MEP Paris en février ! Crédit photo : R413A (« Série « Précis de décomposition, Scènes »), 1993-95, 75x105 cm © Éric Rondepierre.

La Maison Européenne de la Photographie ouvre une nouvelle saison avec quatre expositions d'artistes photographes. De la prison à l'Italie, du portrait au paysage, du noir et blanc à la couleur : immersion dans ces univers aussi pluriels que remarquables.

Grégoire Korganow : de l'esthétique sociale

C'est au sous-sol de la MEP que l'on pénètre dans une première exposition. L'accrochage d'une série photo intitulée « Prisons » et signée Grégoire Korganow exploite les murs en pierre et le plafond voûté. Aussitôt frappé par le contenu de ces clichés qui renseignent promptement sur la thématique de l'exposition, le spectateur est confronté à des duos de corps entrelacés, des visages cachés et des scènes de vie en prison. Korganow use des grillages, des barbelés et de la pluralité des points de vue pour présenter un regard à la fois graphique et documentaire. Même claque dans la salle suivante ; la série « Père et Fils » du photographe impose une introduction dans l'intimité de ces portraits de pères — âgés de 20 à 80 ans, debout et torse nu — avec leur fils. Entre échantillons sociaux et compositions habilement menées, les photographies de Grégoire Korganow affirment un travail à la fois sensible et esthétique.

Exposition Photos MEP 2015 Paris Grégoire Korganow Prisons Père et Fils

Éric Rondepierre : l'art du photogramme

Si le cinéma et la photographie sont étroitement liés par leur histoire et leur technique, Éric Rondepierre met en exergue cette parenté richement imagée dans son exposition « Images secondes ». Un titre évocateur qui entretient la notion de temporalité, puisque le photographe prélève des bobines cinéma des fragments marqués par l'empreinte du passé. Tâches, déformations, effacements : « Je travaille six mois dans les archives américaines de films [...]. À Washington, je tombe sur des bobines de films muets inconnus, atteintes par la corrosion », rapporte Rondepierre sur un cartel de la salle. Une manifestation visuelle du temps qui nous captive dans un prisme cinématographique, quasi-pictural, sublimé par un accrochage dense et homogène.

Exposition Photos MEP 2015 Paris Éric Rondepierre Images secondes

Bernard Plossu : l'Italie fantasmée

C'est « L'Italie de Bernard Plossu » : « Toute mon enfance, j'ai entendu ma mère parler de nos origines italiennes... », renseigne l'artiste. De cette effervescence mêlant attraction pour le pays et désir d'aventure, le photographe part au début des années 1970 pour l'Italie. Dès lors, il commence à s'emparer des paysages sauvages, des scènes de rues, des intérieurs d'appartements et de maisons traditionnelles. Une fascination italienne que Possu représente tout au long de ses découvertes de ville en ville — Palerme, Rome, Milan, Livourne, Gênes, Île de Ventotene, ... — à travers d'éblouissantes compositions alliant lignes fortes et hors-champs.


Patrice Calmettes : une poésie de l'insularité

Portraits, architectures et paysages... Les sujets et objets photographiés par Patrice Calmettes s'inscrivent dans une insularité à double sens. De par l'approche géographique, la majorité des clichés du photographe ont été réalisés sur Ibiza ; mais c'est également dans la composition de chaque image que Calmettes vient isoler arbres, bâtisses, animaux et humains à la manière de l'île espagnole entourée d'eau. Une réclusion d'autant plus marquée par le format carré — qui occupe une large part de l'exposition « Insularité » — venant astreindre chaque élément capturé par Calmettes à sa propre existence. Une perception solitaire mais délicate de la photographie, dont on ne se lasse pas d'observer l'écriture de ses divers clairs-obscurs.

Exposition Photos MEP 2015 Paris Patrice Calmettes Insularité
Crédits photos : 1 : intérieur d'une cellule, 2010 © Grégoire Korganow pour le CGLpL // 2 : Convulsion (série « Moires »), 1996-98, 70x105 cm © Éric Rondepierre // 3 : iralie, milan, 2008 © Bernard Plossu // 4 : Italie © Bernard Plossu // 5 : Lévrier Galgo © Patrice Calmettes.

A lire aussi

Pourquoi vous aimerez ces 4 nouvelles expos de la MEP

Salon Rétromobile 2015 : par amour des voitures de collection

Nouveau Café Pouchkine : la pâtisserie russe s'installe à Saint-Germain !

Guide Michelin 2015 : la liste des nouveaux étoilés

Céline Groussard : bifle, catch et chansons de Carlos

L'eau noire blk. débarque en France