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Le groupe Marie Madeleine nous parle de leurs sorties parisiennes. Crédit photo : Luc Dufrène / Bout d'essais.

Célèbre pour sa disco wave envoûtante et son univers visuel provoquant, Marie Madeleine est le groupe qui fait vibrer la capitale. Avec un nouvel EP chez Beef Wellington Records, Useless / Highway, la petite bande n'en finit pas de faire parler d'elle. Pour l'occasion, nous avons rencontré deux d'entre eux : Jarco, le conducteur du projet selon ses propres dires et Anna, la chanteuse. Entretien avec deux Parisiens dans le vent.

Vous êtes tous les deux nés à Paris ? Pourquoi y être venus ?

Jarco : Non, je suis né à Metz, j'ai grandi un peu à Paris, puis à Lyon. Ensuite, j'ai vécu quelques années en Chine et au Canada. Je suis revenu ici pour une proposition de travail. J'aime bien venir à Paris, mais moins y vivre. C'est une ville d'une densité extrême, qui s'enferme dans un périph' et ne s'arrête pas de gonfler.

Anna : Moi je n'ai jamais décollé de Paris !

Quelle est la magie de Paris pour vous ?

Jarco : Paris, c'est un décor de cinéma. C'est aussi ça qui rend les interactions entre Parisiens très théâtrales et moins naturelles que dans d'autres villes. Sinon, je suis vraiment fasciné par la Tour Eiffel. C'est un des seuls monuments construits par l'homme qui, je trouve, donne le même vertige que certains éléments naturels, comme le Grand Canyon par exemple.

Anna : J'aime le fait que la musique prenne place un peu partout. Par exemple, parfois on peut sortir du métro à République et trouver la place est pleine de gens qui dansent avec de la salsa à fond.

Quel est votre meilleur souvenir de concert à Paris ? Dans quelles salles préférez-vous jouer ?

Jarco : Pour moi, ça a été le premier concert qu'on a fait à L'International. Ce n'est pas ma salle de concert préférée, mais les gens sont à fond. Le même week-end on avait joué à la Gaîté Lyrique, avec des conditions techniques vraiment géniales, mais c'était moins drôle. Je préfère les petites salles où ça transpire, avec un public de punks complètement saouls qui font des danses celtes, plutôt que les belles salles où on se retrouve face à un public très attentif mais pas vraiment rigolo.

Anna : Pour moi, c'était notre Release Party au Point Éphémère. On a été hyper bien accueillis, et il y avait une super énergie entre nous, mais aussi avec le public.

Où aimez-vous retrouver vos amis ?

Jarco : Souvent au Botak Café, c'est une terrasse sur une petite place, au pied de Montmartre. On peut y déjeuner tard, c'est pas très cher, et y'a un super poulet à l'ail. Sinon y'a Le Biarritz, une grande terrasse boulevard Ménilmontant. Je fais des DJ sets là-bas régulièrement. Ah ! Et j'adore les bateaux-mouches. Il n'y a pas trop de monde et on y voit Paris sous son plus bel angle. C'est mon trip d'anniversaire car on a le droit à une coupe de champagne offerte ce jour là !

Anna : Je retrouve toujours mes amis au Troquet, rue de Clignancourt. Sinon j'aime bien le 2bis Café, un café d'étudiants rue des écoles. C'est un peu moche, y'a toujours du foot ou des clips R'N'B, mais c'est pas cher. Il y a aussi L'Abracadabar dans le 19ème. Parfois il y a des soirées karaoké un peu glauques, et d'autres fois c'est super ambiancé. Et il y a un Antillais super sympa qui fait à manger devant !

Des quartiers de Paris qui vous surprennent ?

Jarco : J'ai découvert la Butte aux Cailles l'année dernière. C'est un quartier trop souvent dénigré, mais y'a plein de restos et de petits bars. Les immeubles sont beaucoup moins hauts que dans le reste de Paris et on se sent moins enfermé. J'adore aussi me balader dans la Cité Universitaire. Il y a beaucoup d'espaces verts et chaque bâtiment a été dessiné par un grand architecte ou représente un pays.

Anna : J'ai vécu dans le 19ème l'année dernière et c'était la révélation ! C'est un quartier super familial, avec les brocantes et les marchés le week-end. Et puis le plaisir d'aller marcher le long du canal le dimanche.

Et la banlieue ?

Jarco : J'espère que l'idée de "Grand Paris" fonctionnera un jour. Quand on arrive à Bagnolet] ou à Saint-Ouen, on retrouve l'ambiance parisienne plus détendue d'il y a dix ou quinze ans. Je suis assez fan de Bagnolet, il y'a un petit côté San Francisco. À Saint-Ouen, j'aime bien aller à La Recyclerie et à Habitat 1964. J'adore aussi sortir de la gare à Saint-Denis, c'est assez surréaliste : on se retrouve sur une grande esplanade avec des gens de toutes les couleurs et plein de petits commerces. C'est très dépaysant.

Anna : J'aimais bien aller à Clamart quand j'étais plus jeune, je trouvais ça assez punk pour une banlieue chic. C'est sur une montagne qu'on peut monter le long d'une voie de chemin de fer, et quand le train passe, on ne s'entend plus parler.

Un mot pour la fin ?

Jarco : Rebellez-vous !

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