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Rangez vos mouchoirs, on rit de nos chagrins d'amour avec Audrey Vernon. Crédit photo : Ingrid Mareski.

Phèdre, Anna Karenine, Jennifer Aniston, Valérie Trierweiler... A chaque femme son Chagrin d'amour ! Audrey Vernon s'en est inspirée pour écrire ce seule en scène bourré d'autodérision. Un délice.

« C'est comme si je jouais à Où est Charlie mais sans Charlie ! » Voilà comment Audrey Vernon - une jeune humoriste habituée des lieux - s'attaque au Chagrin d'amour. Derrière une affiche bien trop sérieuse, ce seule en scène plein de malice n'a rien de larmoyant. A peine sommes-nous assis qu'un medley de chansons romantiques digne du plus beau karaoké inonde la soute de la Nouvelle Seine. Le ton semble être donné. Loin d'une approche mélodrame, Audrey Vernon prend le prétexte d'une histoire originale : celle d'une comédienne en pleine répétition de Phèdre qui refuse de jouer le rôle pour cause de rupture sentimentale. Au lieu d'aborder le public, elle s'adresse à son souffleur que l'on entend en voix off et qui la prie de continuer la pièce en cinq actes. Le bon moyen d'en apprendre sur la célèbre œuvre de Racine et surtout de la tourner en dérision : « Ben oui, c'est une tragédie meuf ! Ça va pas bien se finir ! » Puis, entre chaque tirade, cette héroïne désarmée nous embarque, tel un cours magistral de fac, sur la route des chagrins d'amour qui ont marqué l'histoire. A l'aide de pensées de Freud ou de Tolstoï, elle balaie les plus beaux chagrins d'amour de l'histoire, de Madame Bovary à Anna Karénine, en passant par Jennifer Aniston ou Valérie Trierweiler et nous émeut derrière le rire.

Chagrin d'amour est à découvrir tous les mardis soir à 21h30 sur la péniche de la Nouvelle Seine, amarrée au 3 quai de Montebello, Paris 5ème. Jusqu'au 30 décembre 2014. 19 € la place (tarif unique).

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