Sorties cinéma : notre sélection de films pour la semaine du 8 avril
Paris bouge aussi au cinéma, que se passe-t-il cette semaine au cinéma ? Reda Kateb en guest star avec une histoire d'amour et de brigands, une virée en taxi pleine d'espoir face à une cité perdue... Heureusement qu'un peu d'animation à l'esprit positif vient booster cette semaine en salle.
L'Astragale
Bad girl, very bad girl...
De Brigitte Sy, avec Leïla Bekhti, Reda Kateb, Esther Garrel. Durée : 1h37 min. Genre : Drame. Pays : France.
C'est le genre de pépite cinématographique à ne pas manquer au cinéma... L'histoire est forte, celle d'Albertine dans un Paris des années 50, à peine sortie de prison pour hold-up et qui se prostitue pour vivre correctement. Julien, un repris de justice, vient l'aider, la secourir et de ce geste naît une histoire d'amour. Voilà pour les grandes lignes qui ne révèlent en rien l'intensité de ce long-métrage en noir et blanc, tourné avec un souci du détail. Le duo Leïla Bekhti et Reda Kateb fonctionne à la perfection, Brigitte Sy confirme son talent de cinéaste.
Lost River
Ryan Gosling légèrement perdu
De Ryan Gosling, avec Christina Hendricks, Saoirse Ronan, Iain de Caestecker, Reda Kateb. Durée : 1h35 min. Genre : Thriller, fantastique. Pays : USA.
C'est le premier long-métrage de l'acteur canadien Ryan Gosling, habitué aux histoires sombres et aux rôles emplis de testostérone. Ici, Ryan Gosling réalisateur nous embarque à Détroit dans une ville qui se meurt, noyée, brûlée, secouée où les habitants survivent comme ils le peuvent. Son regard se porte sur une famille monoparentale, une mère aux courbes délicieuses qui l'embarque dans les bas-fonds humains, ses deux fils, l'un vivant une jolie histoire d'amour, l'autre trop jeune pour se souvenir — on l'espère, de quoi que ce soit. C'est glauque, sanglant, burlesque, rêveur. Reda Kateb (quelle actu cinéma cette semaine !) joue un petit rôle de chauffeur de taxi mais avec son importance. Très esthétique, moins dans l'histoire ou l'émotion, Ryan Gosling lance un premier jet d'images stylisées en tant que réalisateur. Vivement le prochain, celui-ci laisse un goût amer de clip allongé.
Pourquoi j'ai pas mangé mon père
Quand Jamel fait l'animation
De Jamel Debbouze, avec les voix de Mélissa Theuriau, Arié Elmaleh. Durée : 1h35 min. Genre : Animation. Pays : France.
Ce film familial est pour tout public, rassurez-vous ! Projet de longue date (depuis 2008) entrepris par l'humoriste Jamel, Pourquoi j'ai pas mangé mon père raconte l'histoire d'Édouard, le fils aîné du roi des simiens, rejeté car trop fin et qui s'avère justement très malin et optimiste sur son avenir — et celle de sa tribu. Comme dans la vie, Jamel a demandé à son épouse Mélissa Theuriau d'incarner son amoureuse à l'écran. Le film est de loin très réussi, la performance-capture donne de l'émotion, du réalisme à ce film d'animation version 2015. On se laisse piéger par le jeu des personnages, leur personnalité, leur aventure. Bref, un bon film familial, pas sûr que seule la petite dernière soit la seule à pleurer (ou rire) !
