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Le Palais de Tokyo fait place à l'expérience entre art et invention dans ses nouvelles expositions. Crédit : Vue de l'exposition de Sheila Hicks "Baôli", 2014, Palais de Tokyo (Paris). Photo : Aurélien Mole.

Ouvertes au public dès le 18 février, les nouvelles expositions du Palais de Tokyo interrogent les frontières entre l'art et l'expérience. Immersion dans un monde sensible peuplé d'œuvres vivantes, dynamiques et fantaisistes.

Tout commence par l'exposition Champs magnétiques du sculpteur Takis. Ici, les formes géométriques et aiguisées ne se confinent pas à leur simple statut d'objet ou de matière. Certaines sont en mouvement et émettent une série de rythmes sonores et de mélodies diverses ; d'autres confrontent l'art et la science, en explorant l'activité du magnétisme. Dès lors, certaines créations de Takis s'équilibrent par la seule tension aimantée entre le mur et l'œuvre. Une tradition sculpturale revisitée qui surprend, aussi bien par son aspect expérientiel que par sa mise en scène. L'exposition Le Bord des mondes, elle, invite à une exploration de la création artistique contemporaine à mi-chemin entre la raison et l'impossible, entre l'objet et l'imaginaire. Dès l'entrée, l'artiste américaine Bridget Polk se livre à un empilage de pierres — métaphore du jeu d'équilibre — qu'elle compte réaliser pendant trois mois ; on s'engage ensuite devant une sélection de robes d'Iris Van Herpen, renouvelant les volumes et les matériaux des créations de mode ; puis on rencontre dans un semblant d'atelier la créature mécanique monumentale de Theo Jansen, qui s'active sous le regard fasciné des spectateurs, par la pression réalisée dans des bouteilles de soda vides. Et, toujours ancré dans l'expérience du spectateur confronté à l'art, le Palais de Tokyo fait défiler une bande de gai-lurons colorés, Les rois de la S.A.P.E (Société des Ambianceurs et Personnes Élégantes), à la manière d'un culte fantastique dédié à Castelbajac. Dans cette quête de découvertes créatives, on ne manque pas de se plonger dans l'exposition Foreign office de Bouchra Khalili, et dans les œuvres de Marie-Luce Nadal et de Clément Richem, tous deux issus des Modules - Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent.

Les nouvelles expositions du Palais de Tokyo sont à découvrir du 18 février au 17 mai 2015 (jusqu'au 29 mars pour Les Modules - Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent), 13 avenue du Président Wilson, 75116 Paris. Ouverture de midi à minuit tous les jours, sauf le mardi. Tarif : 10€.

Expositions Palais de Tokyo 2015 Paris
Expositions Palais de Tokyo 2015 Paris
Expositions Palais de Tokyo 2015 Paris
Expositions Palais de Tokyo 2015 Paris
Crédits photos : Maxime Gasnier / ParisBouge.com. 1 : Vassilakis Takis, 6 Musicales, bois peint, circuit électrique, électro-aimant, corde, aiguille, 257 x 100 cm // 2 : Vassilakis Takis, Mur magnétique n°9 (Rouge), 180 x 220 x 10 cm // 3 : Theo Jansen, Apodiacula, 2013 // 4 : Bridget Polk en performance // 5 : Vue d'installation de Bridget Polk // 6 : Carlos Espinosa, Attrape nuage.

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