Mr. Robot : une série sur les hackers dérangeante et délectable
Un jeune hacker rêve de changer le monde mais aussi tout simplement de tromper une solitude devenue trop pesante. Telle est l'histoire de la série Mr. Robot.
Le pitch laissait supposer un show plein de clichés. Elliot, jeune hacker de génie, torturé par sa solitude et son incapacité à être « normal », travaille pour une société de cyber-sécurité le jour et joue aux justicier — non masqué — la nuit. Mais la réalisation de Mr. Robot en fait une série à l'ambiance inédite, qui a le mérite (pour l'instant) de ne tomber dans les excès et de faire réfléchir. D'entrée de jeu, on est happé par l'ambiance oppressante. L'image qui joue sur les tons bleu et gris et la voix hypnotique du héros-narrateur renforcent cette impression. Même les décors, building de verres et anciennes usines désaffectées à New York, finissent par indisposer. Rami Malek et Christian Slater interprètent avec brio les personnages principaux, en leur donnant plus de relief au fur et à mesure que l'intrigue avance. Que l'on soit geek ou pas, on se laisse facilement entraîner par cette espèce de torpeur dans laquelle semble vivre Eliott, adepte de la morphine. Mr. Robot étonne et séduit.
La série Mr. Robot est diffusée à partir du 24 juin les mercredis sur USA Network.
