Django Reinhardt, swingueur de Paris
La Cité de la Musique rend hommage au plus Parisien des « Tziganes » avec l'expo Django Reinhardt, swing de Paris du 6 octobre 2012 au 23 janvier 2013. On ouvre les yeux et les oreilles !
Tout est parti de Naguine, la veuve de Django, qui décida en 1964 de faire don d'une des célèbres guitares Selmer de l'artiste, à ce qui s'appelait alors le Musée instrumental du Conservatoire de Paris. En en faisant don à une collection publique, elle se démarqua d'une tradition funéraire manouche bien ancrée consistant à détruire par le feu les objets personnels du défunt. C'est cette histoire particulière qui lie Django Reinhardt à la Cité de la Musique et qui amorce le projet de l'exposition qui lui est consacrée. Enfant de la balle né à l'arrière d'une roulote, aristocrate du swing grandi dans les bas fonds de la « Zone » aux portes de Paname, Django Reinhardt est ce « fils de l'air », comme se plaisait à le qualifier Cocteau, qui conquit aussi bien les intellectuels que les danseurs des bals canailles. Virtuose de la guitare, haut représentant du swing des années 1930, inventeur du jazz manouche, Django Reinhardt en faisait même oublier son handicap - deux doigts de la main gauche perdus lors d'un incendie dans sa roulotte. La scénographie de l'expo célèbre un parcours nomade, libéré des murs. Car si nomade il y avait, Django Reinhardt foulait la capitale de long en large. Des bals de la rue de Lappe aux boîtes de Pigalle, de la salle Pleyel au cirque Médrano, le parcours de Django était une géographie parisienne en soi.
Django Reinhardt, swing de Paris à la Cité de la Musique, du 6 octobre 2012 au 23 janvier 2013.
