Les expos à Paris en novembre à ne pas manquer
Médium incontournable, la photographie est au cœur de la programmation artistique parisienne : salons, biennales, expos... Musées et galeries d'art lui consacrent une place forte en ce mois de novembre.
Les rendez-vous incontournables
Si le Salon de la Photo ouvre le mois de novembre (du 5 au 9) pour les professionnels et les amateurs, divers parcours davantage artistiques sont proposés à travers la capitale, quelques jours après. À commencer par le festival Photo Saint-Germain (du 7 au 22), qui rassemble bon nombre de galeries d'art, d'institutions culturelles et de de librairies situées Rive gauche, sous l'égide d'expositions à ne pas manquer et d'événements en tous genres. De l'Atelier Néerlandais au Concorde Atlantique, la photo s'expose et se raconte, à différentes échelles.
© Jean Vincent Simonet, From the series Maldoror, 2014 © Jean Vincent Simonet.
Le 12 novembre, l'incontournable foire dédiée à la photographie, Paris Photo, s'offre une nouvelle fois le Grand Palais (jusqu'au 15). Parmi les exposants, on y retrouve les galeries Gagosian, Nathalie Obadia, Polaris ou encore Polka, qui présenteront des artistes photographes aussi talentueux qu'imposants. Le même jour éclot la première Biennale des photographes du monde arabe contemporain (jusqu'au 17 janvier) qui se déploie géographiquement de la MEP à l'IMA. L'occasion de s'interroger sur une vision alternative de la photographie occidentale et s'imprégner de nouveaux modes de représentation.
© Zhang Kechun, people crossing the Yellow River with a portrait of Mao Zedong, 2011, Photography, 100x120cm, Zhang Kechun / Galerie Paris-Beijing at Paris Photo 2015.
Les expos des musées
Nouvelle saison pour la Maison Européenne de la Photographie : dès le 12 novembre, le centre d'art du Marais inaugure six expositions photos (jusqu'au 17 janvier) en lien avec la biennale. Flirtant avec le documentaire et la réalité géopolitique du monde contemporain, une série de photographes — Bruno Barbey, Andrea & Magda, Daoud Aoulad-Syad, Stéphane Couturier et Massimo Berruti — s'approprie la dimension photojournalistique de l'image.
© Andrea & Magda
Le lendemain, le Centre culturel irlandais présente les paysages intimes de Tom Wood (jusqu'au 10 janvier). Reconnu pour ses photographies urbaines prises à Liverpool dans les années 80, l'Irlandais entretient un rapport multiple avec le paysage du comté de Mayo, région qu'il retrouve chaque année et que sa famille a dû fuir dans les années 50 pour des raisons religieuses. Autre photographe, le fondateur des Rencontres d'Arles est à l'honneur d'une exposition, Julien Clergue - Les premiers albums, au Grand Palais (du 14 novembre au 15 février). Du côté du musée du Quai Branly, il reste quelques jours pour visiter la biennale Photoquai 2015 qui s'achève le 22 novembre.
© Tom Wood Ireland panoramas, Aggies bedroom 2013 (detail)
Les expos des galeries
Le 5 novembre, la galerie Chappe accueille une exposition photo de Maurizio Pighizzini (jusqu'au 19) qui rend hommage au célèbre René Magritte. De la peinture à la photographie, il retranscrit les lumières du ciel caractéristiques de l'icône belge à travers les clichés d'un Paris fantasmé et trafiqué, grâce à des filtres variés. Une atmosphère énigmatique qui se poursuit jusqu'au Centre culturel tchèque avec Les Fantômes de Barbora Balková (du 5 novembre au 18 décembre) : « une sonde imaginative dans mes souvenirs d'enfants les plus anciens », explique l'artiste.
©Barbora Balková
L'exploration photographique se prolonge avec les Petits Drames (ou le bonheur invisible) à la galerie Da End. En faisant dysfonctionner le familier, voire le monde réel, l'exposition rassemble plusieurs artistes internationaux comme Benjamin Renoux, Satoshi Saïkusa et Daido Moriyama qui n'hésitent pas à bousculer le théâtre du quotidien pour le plus grand plaisir de l'image : à voir du 7 novembre au 19 décembre. Dans un autre registre, mais tout aussi singulière, la galerie Lacroix propose une exposition fantastique de Benoît Lapray (du 12 novembre au 20 décembre). On y croise notamment les héros de Marvel photographiés dans des paysages indéterminés, qui explique le titre de « L'Hymne à la nature et la quête existentielle des super-héros ». Enfin, la galerie Polka rapporte les clichés du dernier tournage de Wim Wenders, Every Thing Will Be Fine, dans l'exposition Places of the mind. Un concept original signé Wim et Donata Wenders, tandem artistique aux multiples atouts, qui ont capturé l'image de James Franco sous toutes les coutures.
