Après quelques résidences de chef de-ci de-là et l’ouverture de son restaurant Lou Nashville au Tennessee en 2019, Mailea Weger, cette ex du monde de la mode reconvertie en cheffe, réalise son rêve en ouvrant son restaurant à Paris. Mailea s’est formée dans différentes cuisines, de Los Angeles à New-York en passant par la Nouvelle-Orléans et enfin à Paris. Elle a été la sous-cheffe du restaurant culte Gjusta à Venice Beach durant son ouverture, puis cheffe au restaurant Echo à Paris. C’est au 18 de la rue Saint-Ambroise dans le 11ème arrondissement, qu'elle installe son restaurant Lou, un restaurant où elle propose une cuisine colorée, généreuse, épicée, typique de sa Californie natale et une sélection de vins bio natures.
Crédit photo : Julien Bornstein (ParisBouge)
L'avis de ParisBouge pour le restaurant Lou
L’ex-cheffe d’Echo, Mailea Weger, ouvre Lou, son restaurant parisien. Cette californienne qui a commencé sa vie pro dans la mode, s'est reconvertie dans la cuisine après avoir mis les mains dedans lors d’un voyage en Europe. Une vocation qui l'emmène tout droit dans une école de cuisine à L.A pour apprendre les techniques de base. S’ensuit quelques expériences en cuisine aux USA puis en France au restaurant Echo où elle se fait remarquer, et ouvre ensuite son premier restaurant à Nashville. Mais avoir aussi un restaurant à Paris était un rêve, et voilà que c’est chose faite. Pour son restaurant Lou, situé rue Saint-Ambroise dans le 11ème, Mailea s'est bien entourée : Thibaut Fourcade (ex restaurant Yard en tant que directeur du restaurant, Tasanee Penphaen originaire de Bangkok et Gloria Vazquez Santiago du Mexique (ex Chambre Noire) sont en cuisine. Enfin pour les vins, c'est Fabrice Mansouri, bien connu du quartier (prix Omnivore du Sommelier en 2015). Une équipe cosmopolite pour une cuisine plutôt inhabituelle à en lire la carte de ce midi. La carte du restaurant Lou mélange les cultures, mais on y trouve surtout une inspiration mexicaine (tacos, piments, agrumes…) bien twistée. Une cuisine très personnelle qui prône une agriculture engagée et respectueuse. Du coup les propositions sont très végétales, quelques viandes locales et poissons de ligne au mieux. Neuf plats et trois desserts qui osent les associations comme on n’en voit pas souvent, et affichent même des plats sucrés. De quoi bousculer nos habitudes, mais les énumérations de fruits, légumes, céréales de tous ces plats agitent rapidement notre palais.
Choisir c’est renoncer, et donc on ne goûtera malheureusement pas, aujourd'hui du moins, à ce plat tout en haut de la carte qui a tout l’air d’un dessert mais qui n’en est pas un : Pancake de sarrasin, sirop d'érable chocolat et sel, beurre malté (14€). Très alléchant mais ça nous semble trop copieux, on voudrait éviter d’être trop vite gavé pour explorer un peu plus en profondeur la carte. Du coup sur notre table ce midi, on se fera déposer un Hash d'agneau braisé et pommes de terre, courge d'hiver, oignon grelot confit, gouda, citron (20€), un plat gourmand, réconfortant, avec (beaucoup) de fromage gratiné sur le dessus, et bien relevé d’une sauce (à part) pleine de feu et d’acidité : piment habanero et ananas fermenté. Le piment habanero est noté entre 100 000 et 500 000 sur l’échelle de Scoville. On confirme, ça arrache. On ajoute un peu de fraîcheur à notre table avec un bol de Riz froid, endive, cacahuètes, gingembre, vinaigrette combava, tahini fouetté (14€). Une petite salade croquante aux multiples saveurs où le riz est frit et crispy. Et plutôt que de choisir un dessert, on prend l’un des deux plats sucrés de la carte : Orge grillé et labneh sucré, kiwi, pomelo, noix, amandes, miel citronné (13€). C’est très bon, crémeux, gourmand, croquant, fruité, difficile de ne pas y voir un petit-déjeuner healthy là-dedans. La petite attention : le pain est servi avec un beurre maison fouetté, courge, kabocha et miel. On ne goûtera pas aux vins nature de la carte déjà bien complète de Fabrice ce midi. Une carte rangée par producteurs, une trentaine référencée à ce jour. Et la liste risque de s’agrandir car avec Mailea, ils ouvriront prochainement juste à côté, Lou Shop, un wine shop.
Pour le cadre, l’endroit est assez brut, baigné de lumière par les baies vitrées de l'entrée où se dressent deux grandes tables d'hôtes. Quelques places au comptoir font face à la cuisine centrale ouverte. Dans le fond du restaurant, un peu plus dans l’ombre, on retrouve un style plus bistrot. Le soir, les lumières laissent la place aux bougies.
Découvrir la cuisine originale aux multiples influences du restaurant Lou a tout de même un prix. Sans formule au déjeuner, du moins pas encore au cinquième jour d’ouverture, peut-être que ça changera, l’addition pour nos trois plats et sans boisson ressemble plus à celle d’un dîner : 47€. Un coût plutôt élevé dans ce 11ème, au déjeuner, ce qui n’avait pas l’air de refroidir les premiers clients venus assez nombreux.
Visité par la rédaction le 13 mars 2023.
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