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Bob Dylan With Top Hat Pointing In Car, Philad

Comment un chanteur prénommé Robert réussit-il à percer, digérer ses références artistiques et s'imposer comme l'influence principale de toute la scène folk et rock mondiale, le tout en 6 ans ? C'est la question à laquelle répond jusqu'au 22 juillet la Cité de la Musique avec « Bob Dylan, l'exposition rock : 61-66 »

Il peut se cacher, Bobby, derrière ses lunettes de soleil fumées, alors que Barack Obama lui remet la « Presidential Medal of Freedom ». Mais l'exposition qui lui est consacrée permet de lever le voile sur 6 années durant lesquelles Bob Dylan est apparu, telle une comète dont on peut encore admirer la trainée 50 ans après, pour changer le paysage musical. Le parti pris de la Cité de la Musique, qui a décidé de se concentrer seulement sur le début de carrière, permet aussi de revenir aux racines d'un artiste qui dans les années 70 et 80 s'est perdu entre dépression, renaissance et une épiphanie religieuse.

Dans les pas de Woody Guthrie

Le parcours de l'expo débute par les influences du jeune Robert Zimmerman. Celles de tout jeune américain de l'époque : Elvis (dont on peut observer une guitare !), Little Richard ou Bo Didley. Mais celui qui marque Dylan, c'est Woody Guthrie, chanteur, poète et « sociologue » de l'Amérique de la Grande Dépression auquel Dylan consacrera une chanson, sobrement intitulée « Song to Woody ».

Bob Dylan Hand To Face 1965, NYC ©Daniel Kramer
Bob Dylan Recording 'Bringing it All Back Home' NYC 1965 ©Daniel Kramer

Comme une pierre qui roule

Ses rencontres marquantes, son premier album et ses hymnes protestataires (« Only a pawn in their game », « The lonesome death of Hattie Carroll » et bien sûr « The Times they are a-changin' ») se dévoilent grâce aux affiches d'époque, aux images d'archives et aux paroles du songwriter. Son passage à l'électrique en 1965, ressenti comme une trahison par ses admirateurs, laisse rêveur quand tant d'artistes pantouflards et rentiers maintiennent, des années durant, leur image et leur fond de commerce. Il compose alors « Like a rolling stone », l'une des plus grandes chansons de l'histoire. Au moins. Un parcours documenté par les photos de Daniel Kramer, qui a suivi pendant plus d'un an Dylan, et qui acte la métamorphose d'une idole.

Les différentes astuces pour découvrir l'œuvre de Dylan (les musiciens apprécieront le logiciel d'explications mélodiques) nous accompagnent jusqu'au sous-sol et aux contemporains français de Dylan. Si ses virées avec Johnny sont amusantes, et ses tentatives pour emballer Françoise Hardy plus que compréhensibles, les archives d'époque nous rappellent surtout que la France n'est pas vraiment un pays accueillant pour le rock. Mais Dylan n'en a que faire, il trace sa route de rock star. Et cette exposition nous permet de savoir, à peu près, par où il a pu passer.

« Bob Dylan, l'exposition rock : 61-66 » à la Cité de la Musique jusqu'au 22 juillet

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