Qasti Green

Après Qasti Bistrot, Qasti Shawarma & Grill, Qasti Pâtisserie, voici Qasti Green, la dernière création du chef Alan Geaam. Ce chef étoilé libanais autodidacte apporte, une fois de plus, un peu de Liban dans la capitale. Avec Qasti Green, c’est une ode à la cuisine libanaise végétarienne que le chef invite à découvrir. Les classiques mezzés libanais se déclinent dans des variations végétales aux côtés de créations originales : labneh frais aux olives Kalamata accompagné de chou kale frit, fatayers traditionnels aux épinards et aux pignons de pin, shawarma à base de céleri, champignons et halloumi, ainsi que des kebbeh végétariens au potiron, aux épinards ou à la betterave. Les daoud bacha (boulettes de viande), se marient avec des lentilles, des amandes, du boulgour et des légumes parfumés aux épices kefta. Il en va de même pour les desserts avec le kneffeh, le mouhalabieh au pamplemousse, et la glace Achta du glacier libanais Bachir, une glace à base de fleur de lait et de fleur d'oranger enrobée de pistaches concassées. À découvrir au travers de deux menus au choix et un buffet brunch le dimanche.

L'avis de ParisBouge pour le restaurant Qasti Green

Ça bouge beaucoup chez Alan Geaam en ce moment. Le chef Libanais étoilé autodidacte et auteur commence à s’étendre au-delà du Little Beyrouth qu’il a créé en quelques années autour de la rue Saint-Martin avec déjà Qasti, un bistrot à mezzés, Qasti Grill, un shawarma, Faurn une pizzeria façon man’ouché et une pâtisserie. Son bistrot de mezzés Qasti avait doublé la mise en novembre dernier avec une seconde adresse en bas de la rue Oberkampf, et voilà qu'à peine trois mois plus tard il réitère rue des jeûneurs avec le restaurant Qasti Green, green pour végétal. Beaucoup de restaurants proposent désormais au moins un plat végétarien au menu du jour pour répondre aux demandes des végétariens et flexitariens. Mais dans la cuisine du Liban, comme partout dans la région du Levant, nul besoin de s’adapter, les recettes végétariennes, ça n'est pas ce qu'il manque. Parmi les plats les plus réputés de cette cuisine, nombreux sont sans viande : houmous, babaganouche, falafels, labneh, chakchouka… De vraies stars désormais qu’on les côtoie régulièrement. Pourtant, chez Qasti Green, le chef va plus loin. En plus de proposer les classiques à sa sauce, il réinvente ceux à base de viande. Dans cette rubrique “mezzés revisités” du menu, on fera de belles trouvailles, comme les Daoud Bacha (14€) où les boulettes de lentilles, amande, carotte, persil, oignon et épices de kefta nous font complètement oublier qu’on est dans le végétal là. Le tout baigne dans une sauce façon jus de grenade pour une note sucrée/salée, charmante. Le Chiche Barak (14€) revoit la farce de ses raviolis avec des petits légumes, la sauce au yaourt, elle, est très aillée. Ce plat n’est pas recommandé si vous avez un rendez-vous dans les douze heures qui suivent. Mais le plat qu’on retiendra c’est ce shawarma végétal (14€), servi dans une sorte de tiroir avec champignons et halloumi grillé, bourré d'épices, bien vinaigré, mais radouci avec la sauce tahini, et chips de pita. Le plus original à nos yeux, c’est le plat à goûter si vous allez chez Qasti Green, déjà signature de la maison. En dehors de ces mezzés revisités, on prend quand même ce petit houmous de pistache et sa salsa de basilic bien alléchant qui fait le pont avec notre dessert, un Mafroukeh, lui aussi à la pistache. Une base aux airs de pâte d’amande à la pistache couverte de crème atcha (crème légère à la fleur d'oranger), surmontée d’une boule de glace aux pistaches entières. Les repas s’accompagnent de vins français ou libanais, ainsi qu’une carte de cocktails aux parfums du Moyen-Orient : thé, rose, fleur d’oranger, menthe, grenade, arak, zaatar... avec ou sans alcool. Formules déjeuner à 20, 28 et 38€. Si vous êtes plutôt indécis dans les choix de mezzés, car, comme nous, vous trouvez que tout donne envie et que vous n'êtes pas du genre à renoncer, retenez alors que le brunch du week-end à 38€ est en formule buffet à volonté.

Visité par la rédaction le 31 janvier 2024.

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