Krügen Square Trousseau

Après une première crêperie Krügen située à quelques pas du Square Maurice Gardette dans le 11ème arrondissement, puis un corner au food court Food Society de Montparnasse, voici une nouvelle adresse pour les crêperies Krügen. Toujours face à un square, ici le Square Trousseau, toujours sur de grands trottoirs pour profiter de la terrasse dans cette rue plus au calme que son Faubourg Saint-Antoine voisin, la crêperie Krügen continue de proposer ses crêpes Bigoudènes aux Parisiens. Des crêpes à la texture Kraz, qui signifie « croustillante ». Les crêpes de Krügen sont élaborées à base de produits frais, de saison, soigneusement sourcés auprès de leurs fournisseurs. Outre les galettes traditionnelles, chez Krügen, on peut goûter la fameuse galette-saucisse, une variation de la galette dans une version street food, mais ici servie à l'assiette. Sans réservation.

L'avis de ParisBouge pour le restaurant Krügen Square Trousseau

C'est en partant à la découverte du restaurant Godaille (on vous en reparle à la rentrée) qu’on a découvert qu’il y avait une crêperie Krügen juste à côté. On se disait justement en passant devant une autre crêperie sur la route, qu’on en faisait pas assez souvent. Est-ce un signe ? En les interrogeant, ils nous disent qu’ils viennent d’ouvrir !

C’est donc trois jours plus tard que nous revoilà chez Krügen, la crêperie bigoudène. Après une première adresse à côté du square Maurice Gardette dans le 11ème et un corner au food court Food Society à Montparnasse, voici que Krügen pose ses billigs devant le square Trousseau. Un endroit plutôt agréable l’été en terrasse, les trottoirs sont larges, la circulation est réduite. Parfait pour s’attaquer à la dégustation de galettes et de crêpes. À l'intérieur, la déco est dans l'esprit bistrot chic, en toute sobriété, assez minimaliste, où les couleurs de la Bretagne dominent entre murs blancs et suspensions noires.

La carte est assez variée, une quinzaine de galettes blé noir dont quelques spécialités, et des galettes saucisses, une sorte de hot-dog breton qu’on peut déguster au Stade rennais les soirs de matchs. Pour se faire une idée de la galette on va faire simple, une complète. Elle est belle, bien dorée, pleine de petits trous comme on aime. Elle est moelleuse au cœur et croustillante sur les bords, c’est ce que les bretons appellent Kraz, quand elle est cuite jusqu'à en devenir légèrement craquante. C’est exactement celle qu’on imaginait l’autre jour en nous rendant dans ce quartier. Pas d'excès de fromage, juste ce qu’il faut, un œuf qui coule et du bon jambon. Elle est à 9,60€, certains diront que c’est toujours cher pour une galette, mais à Paris, c’est le prix moyen, d’autant que leurs produits de qualité sont choisis avec soin, ils travaillent avec des fournisseurs « qui respectent leurs valeurs ». Bien sûr, on accompagne cette galette d’un verre de cidre (Kerné pour les connaisseurs, 4,5€). Parce qu'on n’a pas roulé trente minutes juste pour une complète et qu’on est curieux, on s’enfile une galette saucisse Cheddar (14€), servie à l’assiette quand même. Et heureusement d'ailleurs car notre galette saucisse au pur porc de Bretagne, est bien recouverte de condiments, relish maison et moutarde. Un peu trop d'ailleurs, la moutarde emporte tout sur son passage, la saucisse et la galette n’apportent plus que leurs textures. La petite salade verte parsemée de sarrasin torréfié est très assaisonnée, le combo est explosif en bouche, dommage. Comme quoi parfois les classiques, c’est la valeur sûre. Alors pour le dessert, jouera-t-on classique ? ou non ? Une crêpe au sucre (4,50€) ? Une miel/noix, notre préférée ? Ah non il n’y en a pas au menu… Ou on se laisse tenter par la Tatin, avec ses pommes caramélisées dans le caramel beurre salé (10€) ? Ou la Snickers, une crêpe caramel, chocolat, beurre de cacahuète, éclats de cacahuètes caramélisées et glace vanille (10€). Oubliez ce qu’on vient de dire sur les classiques, après longue hésitation avec la Tatin, ce sera finalement la Snickers. La boule de glace nous a fait basculer. Et bien elle ne rigole pas celle-là ! Il y en a partout, de la foodporn bretonne complètement instagrammable, ça déborde sur les côtés de l’assiette. Mes voisins qui se sont posés juste pour boire un verre sont à deux doigts de commander la même chose (finalement ils auront été plus raisonnables). Ça aurait pu être lourd, mais ça va, c’est plutôt gourmand. Bon, on s'est un peu lâché sur ce déjeuner, mais plus raisonnablement, si on part sur une complète et une sucrée classique (beurre sucre / citron sucre), on s’en tire pour moins de 15€. Un tarif qui justifie l’absence de formule déjeuner selon Krügen. Si vous êtes sur Paris en août et que des envies de Bretagne vous prennent, notez que la crêperie Krügen reste ouverte tout l’été.

Visité par la rédaction le 17 juillet 2023.

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