Godaille

Quand un ancien de Septime (Derick Fortes Rocha) et un ancien de Tomy&Co (Mickaël Bui) ouvrent leur restaurant, ça annonce toujours de bonnes choses. Dans leur restaurant Godaille, face au square Trousseau, on goûte des assiettes bien maîtrisées avec une carte des vins bien sourcée. Pas étonnant quand on sait qu’ils sont déjà à la tête de Pur Vin, leur cave à vin, quelques mètres plus loin sur le même trottoir. Ces deux amis ont voulu, avec leur restaurant Godaille, créer « une table de copains pour de la débauche de table et de boisson. Un bistrot où le bien manger et le bien boire sont les maîtres-mots ! » Et c'est plutôt réussi ! Même au déjeuner, chez Godaille, en semaine, il y a de l’ambiance, du bon vin et de belles assiettes.

L'avis de ParisBouge pour le restaurant Godaille

Spoiler alerte : Godaille est notre dernier coup de cœur chopé avant l’été. Et les coups de cœur, ça tombe toujours quand on ne s'y attend pas. Celui-ci est arrivé du côté de Bastille, face au Square Trousseau. On avait repéré ce restaurant Godaille alors encore en travaux, et sans trop chercher ce qu’on y trouverait on s’est pointé, pour profiter de la terrasse sur ces larges trottoirs face à la verdure. On découvre que c’est l’équipe de la cave Pure Vin quelques pas plus loin qui a ouvert ce restaurant Godaille. Le menu déj (23€/30€) fait très cuisine de bistrot (poireaux en entrée et onglet de bœuf), la carte beaucoup moins. Alors en quête de belles surprises on se passe de cette offre déjeuner et on déroule la carte. C’est là que le premier eye contact se passe, avec un Crispy rice (11€), échalote, coco râpée et rau ram (la coriandre vietnamienne). C’est juste du riz cuit, puis frit, ça semble très simple, mais avec un assaisonnement parfaitement maîtrisé, ce plat nous a touché. Notre serveuse nous apporte les poireaux du menu déj, elle nous a vu loucher sur la table voisine, intrigué, car oui, on pensait que c’était les poireaux classiques de la cuisine canaille mais ils semblent avoir été bien pimpés : Poireaux, crème de poireaux brûlé et huile de jus de poireau. Des touches de gel de poire apportent un côté sucré très gourmand et original, c’est très joliment présenté, et c’est la deuxième claque en quelques minutes. Notre plat également paraît simple, Suprême de volaille (22€), salade de fenouil, condiment ail-tomate. On bug un peu, il se passe quelque chose en cuisine, tout est très très maîtrisé. La cuisson de la volaille est impeccable, vraiment pas sèche, parfaitement dressée presque géométrique, elle est même farcie ! Le jus est réduit, sirupeux, comme on adore. Une précision digne d’un resto étoilé. Intrigué, on demande à notre serveuse qui est le chef. L’explication tombe : en cuisine, c’est Michael Bui, qu’on avait croisé au lancement du restaurant Colvert du chef Arnaud Baptiste, venu lui donner un coup de main au lancement. Avant il opérait au restaurant Tomy & Co, un bistrot portant une étoile Michelin. Tout s’explique. Le dessert termine le repas en douceur avec des Fraises (10€) au goût de fraises des bois, quelques brisures croquantes et une glace Croissant. C’est le fameux combo des desserts de chefs qu’on rencontre régulièrement (fruit, crème, glace, croquant) et qui marche à chaque fois. On en aurait bien pris un deuxième. Quatre assiettes, quatre gros kifs, un sans-faute pour Godaille. On a hâte d’y retourner pour découvrir la nouvelle carte de rentrée. Et au dîner tant qu'à faire cette fois, pour profiter de la belle carte des vins de Derick Rocha, un ancien des restos Septime et Dilia, deux belles réfs.

Visité par la rédaction le 12 juillet 2023.

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