Salvaje

Chez Salvaje vous trouverez le meilleur de la gastronomie japonaise dans un cadre architectural tout aussi exquis, dans une ambiance festive qui ne fera que monter tout au long du dîner. Le phénomène, qui a débuté en Amérique, a attiré artistes et célébrités d'Hollywood ou d’ailleurs jusqu'à ses portes, faisant de Salvaje Paris un endroit incontournable.

Crédit photo : Salvaje

L'avis de ParisBouge pour le restaurant Salvaje

En quatre ans, Salvaje s’est développé dans le monde à une vitesse grand V pour imposer sa vision du restaurant festif. Au départ à Bogota, puis rapidement Panama City, Miami, cinq adresses en Espagne… et voici que Salvaje s’installe à Paris. Situé au RDC de l'Hôtel du Collectionneur, rue de Courcelles, Salvaje fait le pont entre le restaurant et la discothèque. On y mange puis on y danse, voire les deux en même temps. Au restaurant Salvaje, le dîner se fait aux rythmes de la musique du DJ, plutôt en fond sonore en début de soirée ce qui permet de tenir une discussion, et au fil du repas le niveau monte mettant un coup d’arrêt aux bavardages. On passe alors vite en mode “PASSE MOI LE SEL STEUPLÉ”. Le dîner est interrompu toutes les quinze minutes par un court show de danse sur l’estrade située au centre de la salle. Plutôt amusant au début mais vite répétitif. Au troisième passage, les danseuses invitent les clients à se lâcher et demandent de faire tourner les serviettes… Vous l’aurez compris c'est pas l’endroit idéal pour un tête à tête. On vient chez Salvaje pour l’ambiance, la disposition du restaurant se prête bien aux grandes tablées d’amis. Ce mercredi soir le restaurant est bien rempli, pas mal de grandes tables de clients habillés pour sortir et prêts à aller jusqu’au bout de la nuit.

Parlons cuisine, au restaurant Salvaje on a affaire à une cuisine associant le Japon à une influence méditerranéenne et latino américaine. Vous voyez ? Parce que nous on est perdu. D’ailleurs la double carte format A3 nous embrouille encore plus. On va commencer par commander un des cocktails signature, un Vikingo (16€) avec vodka, gingembre, agrumes, etc... c’est très bon. Le cocktail est servi dans une coupe au design improbable qui cherche son équilibre sur notre table. Sur le recto de la carte, on découvre toute une collection de sushis sashimis makis et autres spécialités de poisson cru japonais, quelques woks soupes et ramens. Au verso, des assiettes à partager toujours aux saveurs asiatiques, mais plus créatives et éloignées de la carte du bar à sushi. On survole vite fait et on arrive à la deuxième spécialité de Salvaje, le Robata, la version japonaise du barbecue avec grillades terre, mer et veggie. Certes il y a une page entière pour le sushi bar, mais on a quand même compté 95 plats différents avec les desserts. Amuse-toi à choisir là-dedans…

On se jette finalement à l’eau avec quelques makis Spicy salmon et Spicy tuna. Visuellement c’est très réussi, et en bouche aussi mais il faudra quand même compter 20€ à 30€ pour une portion. On continue avec le Poulpe à la pierre du Raw bar (21€), servi tranché finement dans une marinade, c’est donc un ceviche, c’est très frais et très bon. Par contre, cette pierre chaude pour le cuire dessus n’a aucun intérêt, ce poulpe est bien meilleur froid. Pourquoi ne pas mettre les sashimis à cuire aussi tant qu’on y est ? Enlevez-moi cette pierre. Place ensuite aux entrées chaudes : Riz crispy, tartare au Saumon (18€). Le tartare de saumon a plutôt la texture d’une mousse, pas dingue, la frite de riz grasse et collante, même avis. Dumplings au homard (24€), c’est mieux, même si ça manque un peu de texture. Les Salvaje japanese tacos (14€), quatre tacos avec des tranches de bœuf sautées au wok, pâte de yuzu et napa (choux) sur Nori croquant sera notre entrée chaude préférée. Malgré le bœuf trop cuit, c’est savoureux et l'algue nori croquante en guise de tacos est originale. Enfin les plats, un faux-filet maturé quarante jours (42€), dommage il est cuit à point, mais malgré cette surcuisson on sent que la viande est très tendre et savoureuse, ça doit être sublime avec une bonne cuisson. Par contre, l'agneau glacé à la sauce Teriyaki (42€) est bien trop cuit et irrattrapable, comme ses accompagnements, des têtes d’asperges vertes façon tempura bien trop huileuses, immangeables. Le wok veggie qu’on a pris comme accompagnement a fait l’unanimité. On est pas plus emballé que ça par la carte des desserts, on hésite, on lève le bras, c’est long, le restaurant est bien rempli, le service bancal est à la peine, il est minuit, on abandonne.

En sortant on est mitigé, cette adresse nous sort de nos habitudes parisiennes, on a déjà vu ce genre d’adresses « world food fusion » à l’étranger mais on est moins habitué à retrouver ça sur Paris. Les produits servis sont de très bonne qualité, mais les erreurs de cuisson nous laissent sur notre faim. Sur les plats froids, rien à redire. Visuellement on est proche du spectacle, que ce soit en salle comme dans l’assiette et même sur les murs. La déco vaut le coup d'œil, avec une identité très forte au style exotique et colonial, sans aucun lien avec la carte japonaise et latine mais bon, pourquoi pas ? Pour l’ambiance, c'est évidemment très festif… Pour l̶e̶s̶ ̶v̶i̶e̶u̶x̶ ceux qui préfèrent le calme, les tables du bar situé entre le hall de l’hôtel et le restaurant accueillent également la clientèle venue dîner. On nous demande souvent des adresses tout-en-un où dîner et danser, le restaurant Salvaje Paris répond clairement à ce genre d'attente. Et chose qui nous a surpris, à l’heure où les discothèques peinent à remplir en semaine depuis plusieurs années déjà, et bien ici, et un mercredi soir en plus, ça ne semble pas être un souci. Tout ce spectacle a bien évidemment un prix, comptez un bon 80€ par personne sans les boissons.

Visité par la rédaction le 8 juin 2022.

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