CODA

Coda est un petit restaurant de 18 couverts ouvert au déjeuner et au dîner uniquement en semaine excepté le lundi midi. Les deux jeunes chefs proposent au restaurant Coda une cuisine bistronomique direct producteurs. Réservation par téléphone fortement recommandée.

Crédit photo : ParisBouge

L'avis de ParisBouge pour le restaurant CODA

Fini Détour, le restaurant d’Adrien Cachot parti au Perchoir de Ménilmontant, c'est désormais Pauline et Vincent Da Costa qui reprennent la suite de cette adresse située à deux pas de la Trinité avec leur restaurant Coda. Jeune couple, tous les deux formés dans de belles maisons, ils sont ici seuls en salle, au four et au moulin.

La première chose qui peut surprendre en pénétrant dans ce restaurant, c’est sa taille. Même pas vingt couverts. La décoration n'a pas bougée depuis Détour, simple, sobre mais suffisante, pas besoin d’en faire des tonnes, l’essentiel c’est qu’on s’y sente bien. L’endroit est chaleureux, on a presque l’impression d'être assis dans la cuisine tellement l’endroit est étriqué, ce qui n’est en rien déplaisant bien au contraire. Le tour du propriétaire étant fait, place à la carte, ou pas… Pas de carte en fait, seule la grande ardoise au mur, visible de tout le restaurant, affiche les plats proposés du menu déjeuner entrée plat / plat dessert ou entrée / plat / dessert. Une seconde ardoise affiche les verres au vin et des assiettes de charcuteries, charcuterie confectionnée ici même dans la petite cuisine du restaurant, quelle audace !

La carte du midi change quotidiennement. Tous les jours sont proposés deux entrées, deux plats dont parfois un végétarien, et deux desserts. Aujourd'hui le choix doit se faire pour les entrées entre une vichyssoise estragon ou des sardines grillées sur fromage blanc et goraka, une épice fruitée et acide du Sri Lanka. Pour le plat, Keftas de cochon avec pommes grenaille façon smashed potatoes et persillade, ou une option végétarienne avec un Risotto fenouil comté et aneth. Enfin les deux desserts : Rhubarbe confite, cream cheese et sarrasin ou un Pudding perdu et sa crème anglaise. Le pudding, lui, figure à la carte tous les jours, il est préparé avec les restes de pain. Pauline et Vincent sont attachés aux pratiques écoresponsables et à l’alimentation durable, alors pas de gâchis. La carte est donc assez simple mais efficace, reste à choisir. Ce sera sardines, kefta et rhubarbe. L'Assiette de sardines est magnifique, on pourrait presque l’encadrer, on est sur trois belles pièces pour une entrée. Quant aux keftas, malgré l'apparence régressive du plat, il est plus sophistiqué qu’il en a l’air, et le mélange d'herbes et d'épices s'accorde avec la douceur des pommes de terre. On termine avec la rhubarbe, fruitée, croquante et gourmande et peu sucrée, le contraire aurait pu gâcher la fête.

L'heure des surprises a sonné. Tout d'abord le prix, 19€ pour l’entrée-plat/plat-dessert et 24€ l’entrée-plat-dessert. Comment est-ce possible ? N’y a t’il pas une erreur sur l’ardoise ? Et bien non. On est bluffé. Deuxième surprise, on ne voulait pas vous spoiler mais on a eu droit à un amuse bouche pour commencer, Mimosa d’œuf, pickles de moutarde, huile de betterave rôtie et crème de chou-fleur. A ce prix-là, c’est indécent. Troisième surprise, un petit cake infusé au pomelo en guise de mignardise, en recevant l’addition. 24€, difficile encore d’y croire, on aurait presque pu se faire les deux plats et deux entrées, ça nous aurait fait un menu dégustation cinq services avec amuse bouche et mignardise pour 43€. Dinguerie ! Allez hop, direction la rubrique gros coup de cœur pour cette adresse qui a failli nous passer sous le nez, car ouverte depuis presque un an déjà.

Le soir, la carte du restaurant coda change toutes les semaines, le menu est à 37€. Trois entrées, trois plats dont un végétarien systématiquement et trois desserts sont proposés. Les plats sont un peu plus élaborés avec des pièces plus nobles, les viandes sont travaillées entières, comme l’agneau ou le cochon de Clavisy. On va vite revenir pour voir ça.

Visité par la rédaction le 5 mai 2022.

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