Le Boréal

Philippine Jaillet, passée par Ferrandi puis chez Pierre Hermé, et Charles Neyers à qui on doit déjà bon nombre d'adresses dans le 18ème (La Traversée, Petite Fleur, Ramey's Burger) ont ouvert Le Boréal, un restaurant à la cuisine engagée, maison, de saison et raisonnée. Au restaurant Le Boréal, les produits sont locaux, les viandes d'origine française. Pour éviter au maximum le gaspillage, les produits sont cuisinés dans leur intégralité. Le Boréal est ouvert le matin pour le café, au déjeuner avec une formule, et le soir à la carte ou avec un menu dégustation pour découvrir en profondeur la cuisine du binôme.

L'avis de ParisBouge pour le restaurant Le Boréal

Après La Traversée et Petite Fleur, Camille Rousseau, Charles Neyers et Witold Bertrand ont ouvert une troisième adresse, Le Boréal, toujours dans leur arrondissement de prédilection, le 18ème, à l'arrière de Montmartre. La longue rangée de chaises de bistrot en rotin qui longe la façade vitrée d’un des angles du Boréal et le beau comptoir de zinc de l’entrée, qui sent le vécu, nous plonge dans l’ambiance des cafés parisiens. En revanche, la cuisine au fond de la salle casse avec le style. Plus moderne, totalement ouverte, avec quelques places au comptoir, elle joue un rôle important au restaurant Boréal. En effet, à en juger par les plats que les chefs Philippine Jaillet et Charles Neyers ont mis à la carte lors de cette semaine d’ouverture, ce resto semble se démarquer de ce qu’on trouve habituellement dans ce type d'établissement. On attaque avec l’entrée du jour de l’ardoise, une belle assiette de raviolis à la ricotta fumée, quelques chips de sauge, sur un fond tapissé d’une bonne crème de butternut (11€). Bien. On s’écarte ensuite de l’ardoise, direction la carte pour découvrir cet intriguant Wellington de courge (24€) qui nous fait de l'œil, un wellington végétal original à la courge butternut, avec une galette de sarrasin cachée sous la croûte, et un bon jus végétal bien corsé, réduit comme on aime tant. En accompagnement : champignons, blette, chou-fleur, navet, tombée d’épinards. Un plat très malin, à ne pas laisser filer. On termine avec un dessert typique de chef (12€), ceux où les textures et températures se retrouvent autour d’un fruit travaillé, ici le coing à l’étuvée, glace au mélilot, gelée de coing, praliné de sarrasin, le tout arrosé d’un sirop. Trois assiettes à la présentation nickel, gourmandise à chaque étape, assez réconfortant dans l’ensemble, le Boréal c’est une belle cuisine qui détonne pour un petit café de quartier, et pour le plus grand bonheur des voisins qui peuvent s'y retrouver dès le petit déjeuner jusqu'à tard dans la soirée. Formules déjeuner 19€, 24€, 28€. À la carte, 50€ à 65€, tout de même…

Visité par la rédaction le 2 novembre 2023.

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