Casimir

L’ex Chez Casimir de Thierry Breton devient Casimir, tout simplement. Repris par Pierre Mouquet (Bonvivant, Goguette) et son chef Eduardo Gonzalez, on y déguste des petits plats de saison faits maison, à partir de produits locaux et français.

L'avis de ParisBouge pour le restaurant Casimir

On a profité de ce long week-end de mai pour nous rendre au restaurant Casimir. Cet ancien restaurant, bistrot institutionnel du quartier, auparavant aux mains de Thierry Breton, vient d’être repris par Pierre Mouquet (Bonvivant) et la Vertigo Family (Grand Cœur, Jaja, Glou, boulangerie Dupain) ainsi que leur chef Eduardo González qui se joint au projet. En débarquant à 14h en plein week-end de pont de mai, on s'attendait à avoir le restaurant pour nous seuls. Quelle fut notre surprise en arrivant de voir la terrasse ensoleillée pleine, avec des clients en train d’attendre qu’une table se libère. Ce Casimir a beau avoir changé de main, sa terrasse, son emplacement idéal à l'abri de la circulation (et même prochainement entièrement piéton) caché entre l'arrière de l'église Saint-Vincent-de-Paul et le boulevard Magenta, ne désemplit pas. Clientèle de quartier mélangée aux touristes en attente de leur train Gare du Nord à la recherche d’une bonne adresse, se sont donc apparemment tous donnés rendez-vous ce midi au restaurant Casimir. Tant pis pour nous, on ne flânera pas en terrasse ce midi. On se réfugie à l'intérieur pour découvrir la carte de cette nouvelle version du bistrot Casimir. Bien que le chef soit argentin, chez Casimir la cuisine est française, gourmande et généreuse. Une cuisine du terroir, des classiques de la cuisine française, avec laquelle joue le chef. La moitié de la carte se compose de gros plats à partager dont on choisit librement la garniture, comme ce magnifique Wellington de lotte pour deux qu’on a vu passer, mais hélas pas pu goûter ce midi. Quand on parle de bons produits on en a un premier aperçu avec cette assiette de fines tranches de Cecina de León ​​18 mois d’affinage (12€), un jambon de bœuf fumé bien sec, en préambule à notre entrée : un Artichaut à la juive (11€). L’artichaut en entier, tout écaillé sorti de la friteuse, assaisonné d'une légère sauce césar, roquette et neige de parmesan. Le plat principal se range dans la case réconfort : Quasi de veau, sauce poivre et son assiette de frites maison servie à part (25€). Une pièce de viande de compet’, très tendre et bien saisie sur une de ses faces pour apporter en plus ce côté grillé, crousti-fondant comme on dit, qui baigne dans une soupe de sauce poivre. Amateurs de bonne viande, celui-ci rentre dans notre top. Il reste évidemment plein de sauce poivre dans notre assiette à soupe. Ça se termine avec la fin des frites ou de bonnes tranches de pain au levain. Pas le pain du voisin Thierry Breton qui continue à faire ses miches dans sa boulangerie voisine (il fournit plus d’une centaine de restos de la capitale). Ce pain-là vient de la boulangerie Dupain, boulangerie de l’un des associés. Avec tout ce soleil, c’est la Coupe de fraises (10€, comme tous les desserts) qui nous fait envie en cette fin de repas. Des fraises au sirop et une touche de basilic, posées sur une mousse de mascarpone et une couche de fromage blanc. Une tuile de meringue couronne cette coupe à la fois gourmande et fraîche. Formule déjeuner entrée + plat à 24€. Le restaurant Casimir est ouvert tous les jours en continu du matin à tard le soir, et bientôt buffet brunch le dimanche. Un bistrot de quartier comme on les aime.

Visité par la rédaction le 9 mai 2024.

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