L'avis de ParisBouge pour le restaurant Dandelion
C’est dans ce 20ème aux airs de village qu’on est allé déjeuner dans ce nouveau restaurant Dandelion, le restaurant d’Antoine Villard (ex-Septime, ex-Double Dragon) et de Morgane Souris (ex-Parcelles). Nous voilà rue des Vignoles, un coin de Paris très vert de par ces petites impasses charmantes qu'on retrouve un peu partout, vestiges de cet ancien terroir agricole dont l’essentiel des terres étaient plantées de vignes. Un coin bien calme, loin de la circulation et du bruit de la ville, déjà au ralenti en ce beau long week-end de mai. À destination, on trouve une placette bucolique. Avant même d’entrer, on sent déjà le potentiel de cette place qui n’attend qu’une autorisation administrative pour se transformer en terrasse idéale pour des dîners d’été. En pénétrant chez Dandelion, on découvre un restaurant façon bistrot, charmant et un peu brut avec ses pierres apparentes et ses tons minéraux. Certains diront plutôt rustique, même si ça sent le neuf. Pas de cuisine ouverte ici, mais un bar et un comptoir, en plus de la quinzaine de tables. C’est collé au bord de la terrasse, la devanture entièrement ouverte, que nous sommes installés. Un pied dehors, un pied dedans, idéalement à l’air, avec une part de soleil et d’ombre en ces premiers beaux jours. Une vraie pause loin de l’agitation parisienne.
À la découverte de la carte du restaurant Dandelion, on hésite à commander toutes les entrées (entre 12€ et 15€), toutes plus attirantes les unes que les autres. Mulet noir cru, stracciatella et huile de Vadouvan, Asperges blanches au saté de crevette et citron de Calabre, ou encore Petits pois et fèves aux fleurs d'acacia. On en prendra quand même deux : Sardine charnue laquée et grillée, sur une tombée d'épinards verts éclatants encore croquants, sur fond de prik pao, une pâte de piment thaï, et quelques graines de tournesol. Pas question d'en laisser, on finit au pain de chez Ten Belles ce jus où tous ces bons arômes se mélangent. La seconde entrée est un très bon ris de veau à la braise, aux notes fumées et au laquage sirupeux, accompagné d’une anchoïade et d’un chou pointu grillé. Les influences asiatiques se retrouvent aussi dans notre plat. Le lieu jaune et katsuobushi (bonite fumée à la japonaise) (25€) est parfaitement nacré. Il est couvert d’un voile de chou rave et servi avec du chou pak choï bien rôti. Sauce au beurre pour l’accompagner et crème d’oseille en condiment. Deux desserts à la carte, pas d'hésitation, ce sera les deux. La gourmandise avec un Chou à la tropézienne (10€), la crème diplomate est très aérienne, légèrement vanillée et surtout, surprise, parfumée à la fleur d'oranger. Une tropézienne bien twistée. Plus frais, le Semifreddo (10€) cache, sous une mignonne pluie de fleurs de sureau, les premières fraises, une compotée de rhubarbe et une crème glacée aux noix caramélisées. Une texture onctueuse de glace fondue, comme ce pot qu’on aurait laissé traîner en dehors du congel'.
Superbe moment d’évasion chez Dandelion. Ce restaurant vaut vraiment le détour, que ce soit pour son charme ou pour cette cuisine fine et soignée, maligne et avec du goût. Un vrai coup de cœur printanier, bien aidé par cette météo complice.
Visité par la rédaction le 10 mai 2024.
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Horaires
lundi | fermé | |
mardi - jeudi | 19:00 - 22:30 | |
vendredi - samedi | 12:00 - 15:00 | 19:00 - 22:30 |
dimanche | fermé |
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