L'avis de ParisBouge pour le restaurant Naam
Depuis ses douze ans, âge auquel ses parents l'emmènent pour la première fois en Thaïlande, Anne Coppin est accro à ce pays. Elle s'intéresse très jeune à sa cuisine. Elle ira jusqu'à se former plus tard à la cuisine thaïlandaise en travaillant dans de prestigieux restaurants de la capitale, dont un étoilé. Depuis elle y retourne régulièrement pour sillonner les marchés, les ruelles et s'attabler dans les modestes petits restaurants locaux. Mais en 2020, le confinement met fin à ces aller-retours. C’est alors qu’elle va ouvrir à Lille, dans sa ville d'origine, Naam, un restaurant thaï où elle sera la cheffe. Elle y partage sa passion pour la cuisine thaï, aussi bien dans ses assiettes que dans les cours de cuisine qu'elle propose le dimanche. Tout un projet dans la continuité des livres de cuisine qu'elle a publié. Naam connaît rapidement un succès qui lui donne envie d’ouvrir un second restaurant à Paris cette fois-ci, dans son quartier fétiche, entre Pyrénées et Belleville.
Naam est un petit restaurant en souplex, une première salle au rez-de-chaussée et une petite cave voûtée au sous-sol. Plutôt modeste, le restaurant est décoré de pièces rapportées, plutôt kitchs, entre cartes postales, tableaux, vieux vinyles et produits d'épiceries locaux. Un petit resto sans prétention imbibé de la culture street de Bangkok. Anne cuisine dans l’entrée, les clients de la rue s'arrêtent pour la regarder, parfois impressionnés quand les grandes flammes illuminent le trottoir, notamment lorsqu'elle prépare son Tigre qui pleure. Si la carte au dîner est relativement complète, au déjeuner l’ardoise affiche une seule formule assez courte avec juste quelques choix à 18€ entrée plat ou plat dessert, 24€ pour la totale. Arrivé un peu tardivement ce midi, il n'y a plus de quoi commander. Face à notre déception, la cheffe nous propose de nous préparer un menu avec ce qu’il reste. Comment refuser ? On commence avec une boisson maison à base de coing du Bengale, puis tout nous est servi sur la table en même temps, comme souvent en Thaïlande. Salade papaye bien épicée et rafraîchissante, un Poulet champignon, poivre frais, haricots plats et brocolis, le tout enrobé d’une très bonne sauce assez épaisse qui lie le tout. Un bol de riz jasmin sert d’accompagnement. La Patate douce au curry rouge associe brillamment sucré et épicé dans une version très onctueuse, on ne laisse pas une goutte de la sauce. Le Riz sauté au légumes n'est pas moins déplaisant, très crispy comme il se doit. Et un simple Flan coco, sucré et doré au lait concentré, termine brillamment cette dégustation improvisée. Cet aperçu de la carte nous a plongés dans la cuisine d’Anne Copin, assez simple, mais franche, parfois authentique, parfois revisitée, mais toujours bien gourmande. Si ceci n'était qu’un aperçu, alors vivement qu’on revienne au restaurant Naam pour voir le reste.
Visité par la rédaction le 8 mars 2024.
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