Eunoé

Le restaurant Eunoé est né il y a 7 ans de la rencontre à Tokyo entre Ryuji et Félix, deux amis passionnés de cuisine et de partage culturel et gastronomique. Leur amour pour les produits de qualité les a amenés à créer le restaurant Eunoé, un lieu vivant et convivial, quelque part entre celle d'un bistrot et d'un restaurant gastronomique où le chef Ryuji Sato propose une cuisine généreuse et authentique, aux influences variées.

Crédit photo : Julien Bornstein (ParisBouge), Marie Desprez

L'avis de ParisBouge pour le restaurant Eunoé

Dans un quartier où la bistronomie règne en maître, le nouveau restaurant Eunoé ajoute sa pierre à l’édifice. Là où nous avions nos habitudes chez Blitz, un restaurant israélien dont on regrettera les croquettes de patates douces, c’est désormais une nouvelle histoire qui s’écrit, celle que Félix Perrotte et son ami Ryuji Sato viennent d’entamer avec l’ouverture de leur restaurant Eunoé. Ces deux amis se sont rencontrés au Japon il y a sept ans. Leur passion commune pour la gastronomie les a réunis à Paris autour d’Eunoé. La répartition des tâches était naturelle, Félix, reconverti depuis quelques années dans la restauration, gère la salle et les vins. Ryuji, qui a travaillé auprès de Christian Constant au Violon d’Ingres et de Jean-Louis Nomicos chez Nomicos, restaurant 1 étoile, chez qui il était chef de cuisine et responsable d’une brigade de quinze personnes, œuvre en cuisine.

Ils ont bien transformé le lieu depuis notre dernier passage chez Blitz. Bien plus lumineux, la cuisine est plus ouverte, la décoration est très pure, brute et minérale. Entre les murs aux tons entre sable et ocre et les assiettes en céramique, la disposition permet des dîners à deux, à table ou au comptoir, comme des repas de groupe, notamment avec la table d’hôtes au milieu du resto.

Chez Eunoé, Félix et Ryuji proposent, selon leurs mots, une cuisine gastronomique décomplexée. On ajoutera aussi abordable, car un réel effort est fait pour proposer des produits de qualité à des tarifs raisonnables. Au déjeuner ils proposent une formule entrée plat dessert à 26€ avec deux entrées, deux plats dont un végétarien, et deux desserts au choix. Court, simple et efficace. Le soir, à la carte, ça va de 44€ à 61€ pour entrée plat dessert.

On est venu tester ce midi, quelques jours après l’ouverture. En entrée on est parti sur l’Endive brûlée, une simple endive qui passe sur le binchotan, ce barbecue japonais très tendance que Ryuji maîtrise et qui parfume les aliments avec son charbon blanc. À côté de l’endive, on a une barigoule de légumes avec une sauce aïoli au miso, le tout dressé sur un labné. C’est coloré, croquant et gourmand. On goûtera au plat végétarien de notre invité ce midi, la Fregola à l'ail des ours aux champignons japonais, mizuna (chou japonais) et jus de légumes. Une assiette qui mériterait un peu plus d’assaisonnement. Par contre l’autre plat est top : un bon morceau d’échine de cochon laquée, basse température, qui s’effiloche au moindre coup de fourchette, façon pulled-pork, avec un très bon jus corsé, des carottes légèrement confites, encore croquantes, sauce coriandre ail des ours et une petite purée de carotte au cumin très onctueuse. On termine avec un dessert aux inspirations libanaises, le Mouhalabieh à la verveine, pamplemousse et une petite jelly à l’anglaise (assez rare sur la capitale, nous on adore) à l’hibiscus. C’est très rafraîchissant.

Visité par la rédaction le 4 mai 2023.

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