Le Café du 19M

Le Café du 19M est un coffee shop / cantine installé au sein de la galerie du 19M, elle-même faisant partie du 19M, nouvel ensemble de 25 000 m2 dédié aux métiers d’art et de la mode. Le Café du 19M accueille des cheffes, baristas, designers et autres artisans reconnus dans leurs domaines. Le Café du 19M propose une carte variée aux tarifs abordables à découvrir dans un cadre unique. Service du déjeuner, uniquement du lundi au vendredi de 12h à 14h30.

Crédit photo : Julien Bornstein (ParisBouge)

L'avis de ParisBouge pour le restaurant Le Café du 19M

Le 19M est un lieu créé à l’initiative de Maison Chanel qui rassemble sous un même toit onze maisons d’art, la Maison ERES et la Galerie du 19M, un lieu pluridisciplinaire ouvert au grand public. C’est un immense loft à la hauteur sous plafond démesurée, très minimaliste et très design, fait de verre et de béton. Au fond de la galerie, ouvert toute la journée, le Café du 19M propose une formule déjeuner tous les jours de la semaine entre 12h et 14h30. En cuisine, des chefs en résidence alternent tous les trois mois. En cette rentrée de septembre 2022, c’est Rodolphe Graffin qui cuisine chez Pantobaguette, mais qu’on peut aussi croiser sur des festivals tel que We Love Green. Il est accompagné en cuisine de Samuel Tremblay, son second, et de Mathilde Deniau au sucré. La carte du chef basque change chaque semaine, une carte courte de trois plats, trois entrées et trois desserts, proposés en formules entrée plat / plat dessert (18€) ou entrée plat dessert (20€) ou à la carte. Avec notre arrivée tardive et malgré qu’il n’y ait pas foule ce lundi, le Rouget en escabèche n’est plus disponible. On part sur un plat qu’on n’apprécie pas trop en temps normal mais on lui redonne une chance, et c'est finalement une bonne idée car pour une fois, le Vitello Tonato n'était pas trop sec et long en bouche. Un veau tranché finement, presque comme de la chiffonnade, le thon se fait assez discret et tant mieux, pour une fois c’est équilibré. Le duo est ici accompagné de petits croûtons de pains et condiments qui tapent. On s'arrête rarement sur le pain, mais celui qu’on nous sert aujourd'hui mérite un aparté tant sa mie est belle et sa croûte bien croustillante. Il vient du Petit Grain, une boulangerie du côté de Belleville, si jamais vous passez dans le coin… Derrière enchaîne le plat aux inspirations basques, héritage du chef, avec un Taloa, pulled pork, fenouil croquant, crème de maïs et jus réduit. Bon c’est un peu moche même si le chef y a déposé quelques fleurs mais c’est pas mal. Le pulled pork bien fondant et la galette c’est un peu lourd, le fenouil au piment arrache mais la petite salade apporte la fraîcheur qu’il faut. Pour le dessert on aurait bien pris la Poire pochée au cognac, ganache chocolat, crème montée à la fève de tonka, mais notre serveur nous recommande vivement le Kouign-amann, pralin et figues rôties. Encore un peu de lourdeur, mais tellement bon, les petites figues rôties s’accordent très bien, et ce petit sirop au fond de l'assiette… Mais il y a un mais, oui car une fois la dernière bouchée avalée, un horrible goût de métal envahit notre bouche, un parasite qui se coince cinq bonnes minutes avant de se faire attraper. Le coupable n’est autre qu’un morceau de papier aluminium qui faisait la moule sur une figue et qu’on n’avait pas vu passer, comme en cuisine vraisemblablement. Qui cuisine encore avec du papier alu ?… C’était un déjeuner presque parfait, une bonne petite cantine dans un nouvel endroit agréable, une cuisine responsable avec un tarif raisonnable. Cela dit, au rond-point de la porte d'Aubervilliers, on ne s’attendait pas à se faire assommer sur les prix.

Visité par la rédaction le 24 octobre 2022.

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