Onii-San Izakaya c'est l'histoire d'un resaurant qui devait ouvrir le 17 mars 2020, jour du premier confinrement... Pas d’ouverture donc. Onii-San se réinvente avant même d’avoir existé, et devient Onii-H, le H pour Haïtatsu qui veut dire livraison en japonais. Après plusieurs faux départs dus aux fermetures et autres restrictions sanitaires, le 9 juin 2021, Onii-San renaît.
Au restaurant Onii-San on sublime les végétaux avec les rafraîchissantes Tomates cerises, amazu, huile de shiso et eau de tomate, l’étonnante Salade mizuna, daikon, oignon rouge, lotus frit et tomates cerises, les très réconfortants Shiitakes, crème de wakame au poivre sancho, huile de cébette, œufs de truite et l’envoutant Spicy Mapo Tofu soyeux, huile de piment, miso, cacahuètes.
Les plus beaux produits de la mer sont évidemment en majesté chez Onii-San. On commence directement avec la dégustation incomparable du sashimi de toro maturé : une déclinaison de découpes de 3 parties du ventre d’un thon gras d’exception, agrémentée d’une délicate huile de shiso et subtile fleur de sel. On poursuit avec un hamachi braisé, asperges, beurre au wakamé, œufs de truite : une sériole fondante qui émoustille le palais de sa saveur fumée. On picore aussi des coques bien canailles avec leur beurre au yuzu et shiso et on déguste une divine aile de raie, shiitakes, crème de shiitake comme une caresse.
Pour les viandards c’est sans conteste le king Wagyu qui trône à la carte du restaurant Onii-San. Il se décline sous toutes les coutures pour en apprécier ses innombrables et inimitables qualités gustatives. On le partage tout d’abord en fines et puissantes tranches de jambon accompagnées de pickles tsukemono maison ou en sando signature, l’icône d’Onii-San depuis son ouverture. Et on termine avec deux plats majeurs pour les amateurs, le tartare de wagyu, huile de piment, poivrons braisés et la bavette de wagyu braisée, parure de wagyu.
Pour la finale sucrée, Onii-San de déroge pas à la tradition japonaise de l’excellence française revisitée. Les desserts ne nous transportent pas au Japon mais témoignent du goût nippon pour nos classiques avec un Onii-riz au lait, sauce kuromizu, crumble sesame noire, kinako poudre de soja, un biscuit, crème d’orange, sabayon de Cointreau et une tarte chocolat, sauce caramel beurre salé, crème fouettée caramel.
Comme dans un izakaya tokyoïte digne de ce nom, la carte des boissons fait la part belle à une proposition de sakés de haut vol. Grand amateur de sakés, Arthur Cohen a sélectionné de véritables pépites pour Onii-San, allant d’un Junmai cocoo, dont la particularité est d’être filtré sous un dôme de glace pour conserver les arômes, à un prestigieux Kameizumi Junmai Daiginjo. Mais les découvertes promettent d’être nombreuses car la carte des sakés change régulièrement au fil des sélections du restaurant. C’est l’un des piliers d’Onii-San : rendre la dégustation du saké plus accessible et décomplexée.
Comme au Japon, accompagner son dîner d’un délicieux cocktail devient une expérience à part entière. Le highball est le long drink le plus répandu au Japon pour accompagner un repas. Il se compose d’un spiritueux fin ( principalement d’un whisky japonais ) et d’une eau gazeuse ou fruitée.
La carte des vins n’est, quant à elle, pas en reste. Bien dans son époque, elle valorise la production en nature, bio et biodynamie. Une sélection courte et cosmopolite autour de 7 vins rouges et 9 vins blancs qui permet de se faire plaisir même si on ne souhaite pas boire japonais.
Crédit photos : The Social Food