Café César

Le Café César à Clichy, est le premier restaurant du chef Charles Boixel. Au Café César la cuisine bistronomique se distingue par sa précision et sa gourmandise en faisant la part belle aux sauces, aux jus et aux condiments. C'est plus de 15 ans d’expérience dans les cuisines de grands chefs étoilés qui se retrouvent dans les assiettes du Café César.

L'avis de ParisBouge pour le restaurant Café César

Fort d’une expérience de 17 ans dans les cuisines de grands chefs étoilés, le chef Charles Boixel et Baptiste Guegan, en salle, ouvrent à Clichy le Café César, un restaurant bistronomique où cuisine gastronomique et convivialité du bistrot font bon ménage. Pas à Paris, dans une rue pas vraiment passante, un pari un peu risqué diront leurs proches. Mais leur vision est différente, si la rue n’est pas passante pour certains, elle est plutôt calme et agréable à leurs yeux. D’autant que le trottoir devant le Café César laisse imaginer une grande terrasse exposée sud-ouest, qui en fera certainement un atout non négligeable dès l’hiver passé. Et si la cuisine est bonne, nul besoin de se retrouver au milieu de l’artère principale. Reste à vérifier cela. Nous voilà donc quelques mètres derrière le périph, 350m pour être exact. Effectivement c’est plutôt calme. Les trente couverts du restaurant Café César sont occupés ce midi par de grandes tables de collègues des entreprises voisines, le risque était mesuré. Le menu du jour (hebdomadaire) de deux entrées, deux plats, deux desserts est plutôt accessible (22,50€ et 27,50€) mais on a repéré quelques intitulés bien sympathiques sur la carte. Alors, au risque de doubler l’addition, on se lance vers les plats déjà phare du Café César. Le Poulpe grillé, riz croustillant, piperade et txistorra, cette saucisse épicée basque (18€) sur cette carte nous rappelle que ça fait bien longtemps qu’on n'avait pas vu du poulpe, ça nous manquait. C’est bon, la piperade et la saucisse épicée ça marche bien évidemment, les morceaux de riz crispy en guise de croûtons ça change un peu. Mais voilà, le poulpe semble absent, on en voit un peu en cherchant dans l’assiette, en bouche on le sent à peine. C’est le paleron de bœuf confit au vin rouge (24€) qui suit. La viande fondante est mélangée à quelques petits lardons, sur une onctueuse purée de butternut, arrosée d’un excellent jus, et des légumes de saison juste cuits et encore croquants. Une version un peu plus gastronomique de ce bon bœuf bourguignon, bien réussie. La légende dit que certaines personnes aiment ces morceaux gluants accrochés à la viande, nous on s’en serait bien passé. Pour les desserts du Café César, c’est plutôt classique : riz au lait, pavlova ou un cookie géant et boules de glaces à partager qu’on a vu passer sur la table voisine, mais il vaut mieux être quatre pour s’y coller. Alors ce sera la profiterole (8€) version mono-chou, avec le praliné en extra pour un peu plus de croquant et de gourmandise. Plutôt agréable cette escapade à Clichy. Habituellement quand on nous parle de bistronomie, on se retrouve souvent confronté à de la cuisine d’auteur. Au Café César ça reste classique, avec une touche gastronomique. C'est bien réalisé, bien maîtrisé et raffiné, on aurait cependant bien aimé être un peu plus bousculé. L’addition, 56€ entrée, plat, dessert à la carte et un demi-verre de vin, classique pour ce genre.

Visité par la rédaction le 14 décembre 2023.

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