À quoi rêvent les ondes? Bones & Clouds

date et heure

du samedi 30 mars au samedi 11 mai

14:00 - 19:00

infos

Après avoir investi l'espace public et institutionnel avec des installations d’envergure au MusVerre et au Musée de Soissons en 2023, le collectif Bones & Clouds, fondé en 2021, nous convie dans l’intimité de la galerie, à une exploration de l'invisible, plaçant cette fois le langage des ondes, considéré comme l'essence même du Vivant, au centre de leur expression artistique.

Depuis ses débuts en 2012 à la Galerie Da-End, Kim KototamaLune, figure éminente du collectif, a toujours été en quête de l'invisible. Aujourd’hui, son approche à la fois contemplative et poétique trouve toute son expression à travers sa maîtrise virtuose du verre, en synergie avec les projections vidéo innovantes de ses comparses, Jean-Benoist Sallé et Stéphane Baz. Ensemble, ils fusionnent les domaines de l'art, de la science et de la spiritualité, créant ainsi un dialogue entre le tangible et l’éthéré.

Dans ce monde baigné de fréquences ondoyantes, nous sommes conviés à percevoir, à travers la transparence du verre et les faisceaux de lumière, une dimension insaisissable qui nous échappe habituellement. Des profondeurs océaniques aux confins de notre intérieur, de l'architecture cérébrale à nos croyances incarnées, l’onde se révèle comme un flux vital, lumineux, corpusculaire et sonore. Au cœur de l'exposition, une installation intitulée « D'ici Peu… », met en scène un rocher suspendu à un pendule, frôlant dans son mouvement un parterre de sculptures en verre organique. Ce va-et-vient incessant illustre la fréquence à laquelle se confrontent le dense et le fragile, l'équilibre et le déséquilibre. Cette friction, cette vibration constante entre des états apparemment opposés invite à une réflexion sur la condition humaine. Avec l'œuvre « R.Y.Z.O.H.M », des ondes cérébrales irriguent et relient, par l'art génératif, le tissu complexe de notre cerveau à des circuits informatiques. Cette création soulève la question de la technologie comme prolongement possible de nos pensées et de notre conscience. Partout, les ondes se propagent de manière concentrique et se densifient, tout comme les matériaux qui composent les installations, mettant ainsi en lumière le rôle crucial des fréquences dans la formation de toute forme organique. Quant à la série de cubes en verre, évoquant des cellules vivantes, elle renferme des 'ondes-embryons' en pleine mutation. Ces ondes liquides, en mouvement perpétuel, animent une structure en miroir qui capte et réfléchit la lumière, créant une dynamique visuelle qui suggère un flux continu, comme un courant d'ondes liquides animant un espace réfléchissant. Ces œuvres illustrent la complexité de la perception et de l'interprétation, montrant que les images et les idées sont toujours en mouvement, échappant à une compréhension fixe ou univoque.
Cette exploration, de l'intime vers le cosmos, met en lumière le dialogue entre l'écologie intérieure et celle du monde extérieur, tout en instaurant des lieux propices au recueillement et à la reconnexion avec notre essence intime.

Tout comme Einstein rêvait de chevaucher un rayon lumineux, cette exposition est une invitation à parcourir les ondes pour percevoir l'union entre l'infiniment petit et l'infiniment vibrant. Par le prisme universel des ondes, Bones & Clouds nous ouvrent les portes d'un monde où l'art s'élève en passerelle entre le connu et l'insondable mystère.