Chagall à l'œuvre - Dessins, céramiques et sculptures 1945-1970
exposition Paris musée et fondation

Chagall à l'œuvre - Dessins, céramiques et sculptures 1945-1970

Événement publié par ParisBouge

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15€ / TR 12€

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L'exposition réunit un ensemble d'œuvres entrées en collection en 2022 grâce à la générosité de Bella et Meret Meyer. Cent-vingt-sept dessins, cinq céramiques et sept sculptures de Marc Chagall sont venus enrichir la collection du Centre Pompidou, l'une des plus représentatives et des plus importantes de l’œuvre de l'artiste, surtout pour les œuvres d’avant-guerre. 

Ces dons ont été constitués autour de trois thématiques : les dessins préparatoires aux costumes et rideaux de scène du ballet l’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky repris par le Ballet Theater de New York en 1945, les esquisses et maquettes pour la décoration du plafond de l’Opéra commandée à l’artiste en 1962, ainsi qu’un ensemble de céramiques, collages et sculptures réalisés des années 1950 à l’aube des années 1970.

La musique joue un rôle fondamental dans l’œuvre de Chagall : elle est liée étroitement à sa vocation d’artiste − ainsi qu’il apparaît dans son récit autobioraphique Ma vie −, elle est à la fois source d’inspiration et sujet récurrent, mais elle est surtout une nouvelle façon de penser l’image. Que Chagall écrive « moi-même, je deviens un son » ou qu’il affirme « Il faut faire chanter le dessin par la couleur », il associe toujours intimement la musique aux arts visuels et entretiendra d’ailleurs, sa vie durant, un dialogue continue avec les chorégraphes de son temps.

En créant les décors et les costumes de l’Oiseau de feu, Marc Chagall expérimente à la fois la peinture de grand format et les mélanges de matière. Dès les premiers dessins, il intègre le mouvement même des danseurs dans sa conception des costumes. Lorsqu’il élabore le plafond de l’Opéra, il recherche, de la même façon, une fusion avec l’architecture du palais Garnier, et imagine d’abord sa composition en termes de rythmes colorés. Profondément autobiographique, l’iconographie qui s’ensuit, est à la fois un hommage aux grands musiciens qui l’ont accompagné et à la ville de Paris où il a trouvé refuge. Ce travail de commande semble induire, chez l’artiste, un intérêt renouvelé pour le jeu des matières qu’il s’essaie à la sculpture, à la céramique ou qu’il inclut dans ses collages tardifs, tissus, dentelles et papiers de toutes sortes.

Représentatives de l’activité de Marc Chagall après la Seconde Guerre mondiale, ces œuvres de la maturité témoignent ainsi de son investissement dans de nombreux projets de commande et de la diversification de sa pratique. Elles permettent enfin d’entrer dans l’intimité de son atelier en donnant à voir le développement d’un projet, de la première esquisse jetée rapidement sur la feuille de papier au dessin travaillé, autant œuvre en soi qu’ultime étape de préparation pour une peinture.

Couverture : Marc Chagall, « Couple à la chèvre rouge », vers 1970. Don de Mme Meret Meyer, 2022. © Adagp, Paris. Crédit photographique : Centre Pompidou, MNAM-CCI/Janeth Rodriguez-Garcia/Dist. RMN-GP

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