exposition Paris galerie

Les intermittences du cœur

Événement publié par Binome Galerie

tarif

non précisé

style

photographie artcontemporain

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06 16 41 45 10

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Perfor­mance en labo­ra­toire développée à quatre mains par Baptiste Rabi­chon et Fabrice Laroche, Les inter­mit­tences du coeur sont une série d’épreuves chro­mogènes tirées à partir d’au­to­chromes origi­naux, par défini­tion irre­pro­duc­tibles. Par delà le défi tech­nique que représentent ces grands tirages analo­giques couleur, le binôme joue sur la magie de la révélation à plus d’un titre, exal­tant d’in­times rapports à l’image. Une folle aven­ture photo­gra­phique, à l’ins­tar de celles qui ont construit l’His­toire de la photo­gra­phie depuis ses origines, entre inven­tion et passion.

« Le projet de Laroche et Rabi­chon n’est pas seule­ment de l’ordre d’un défi ; il procède d’un véri­table détour­ne­ment de la nature cano­nique du photo­gra­phique, tant le fait de créer un néga­tif à partir des auto­chromes est propre­ment contre-nature. C’est géné­rer une stase, ajou­ter une étape à l’his­toire d’un mode qui se voit soudai­ne­ment augmen­ter, de façon quasi icono­claste, par la fabri­ca­tion d’un arte­fact. Un néga­tif poten­tiel­le­ment réuti­li­sable – un « multiple », en quelque sorte. Si quelque chose de subver­sif est à l’œuvre dans cette manière dont les deux photo­graphes ont abordé la réali­sa­tion de cette série, leur posture s’ins­crit plei­ne­ment dans la tradi­tion d’un Man Ray quand il invente les rayo­grammes ou d’un Paolo Gioli, combi­nant pelli­cule Pola­roïd, sténopé et report sur papier. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se trans­forme », procla­mait en son temps Lavoi­sier. Le prin­cipe même de la créa­tion trouve dans cette formule toute sa justi­fi­ca­tion et Les Inter­mit­tences du cœur en sont une nouvelle illus­tra­tion. »

[extrait – Les Intermittences du cœur, la photographie en question par Philippe Piguet – septembre 2020]

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