Jeanne Brouaye - Ce qu'il reste à faire et là où nous en sommes
spectacle Paris théâtre

Jeanne Brouaye - Ce qu'il reste à faire et là où nous en sommes

Événement publié par Théâtre Vanves Communication

date et heure

de 19:00 à 20:00

adresse

Théâtre de Vanves

12 Rue Sadi Carnot, Vanves, France

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tarif

Billet unique 20€ – Réduit 14€

infos

Dans ce solo, Jeanne Brouaye construit un paysage-maison, une sorte d’abri avec des tasseaux de bois et le consacre par le rituel. Elle part de gestes d’usage pour peu à peu créer un espace poétique où le corps dansant vient donner vie à cette architecture symbolique qui ne comporte aucun mur : une façon pour elle de dynamiter l’idée de frontière et de nation et de revendiquer, sur le plan symbolique, la nécessité des espaces ouverts.



« En septembre 2016, j’ai initié un cycle de recherche sur les notions de révolte et d’impuissance dans les sociétés contemporaines. J’ai cherché à épuiser le sujet sur le plan théorique pour en dégager une forme esthétique singulière qui proposerait une direction vers des mondes possibles. La révolte étymologiquement signifie faire retour sur soi. C’est donc dans un premier temps une opération solitaire. Quant au sentiment d’impuissance, je l’associe à l’avantage qu’un projet politique peut en retirer quand des populations entières ont assimilé l’idée de leur propre inutilité. Définir les contours d’une « révolution » intime, opposer au sentiment d’impuissance un geste performant qui permette de sortir de la sidération, donc de l’absence d’action, comprendre ce qu’il est important de réclamer au monde pour que le théâtre au sens large soit encore et toujours le lieu possible d’une reconstruction, telle fut la direction prise. Rapidement, j’ai souhaité me relier à des questions de structures, de relation aux espaces que l’on habite et je me suis penchée sur l’architecture. J’ai décidé que mon travail formel aurait à voir de près ou de loin avec les enjeux soulevés par l’habitat. Inspirée par l’architecture spontanée, j’ai choisi d’entrer physiquement en relation avec le bois et la laine (deux matériaux d’usage, d’origine organique, aux propriétés différentes : dure et végétale pour le bois, molle et animale pour la laine) qui ont ceci de commun d’avoir été utilisés par les premiers hominidés pour s’habiller et s’abriter. Et de les faire rentrer en résonnance avec d’autres matériaux au croisement de la danse, de la musique et de la littérature pour faire surgir au plateau un petit monde. De cette recherche ont émergé deux formes courtes autonomes mais complémentaires, un solo et un duo tout à fait distincts dans leur organisation et dans leur esthétique mais dont le dénominateur commun reste l’habitat au sens large. »

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