Takesada Matsutani
exposition Paris musée et fondation

Takesada Matsutani

Événement publié par ParisBouge

tarif

14€

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L’exposition que vous invite à découvrir le Centre Pompidou embrasse soixante ans de la carrière de Takesada Matsutani. Né en 1937 à Osaka au Japon, il vit et travaille à Paris depuis 1966. Cette première rétrospective majeure en France retrace son parcours aussi riche que singulier et met en valeur vingt-deux œuvres de la fin des années 1950 à nos jours, une donation exceptionnelle de l’artiste au Centre Pompidou. Cette exposition est aussi un hommage sans précédent à l’aventure artistique originale de Matsutani ; au travers d’une expérimentation constante sur la matière organique et ses liens avec le spirituel, il n’a jamais cessé d’aller en quête de son « image intérieure ».

Initiée à la fin des années 1950, la première période de son travail mêle la peinture classique nihonga et une veine empruntant au surréalisme, avant d’évoluer vers une abstraction informelle, puis vers un style proprement Gutaï. C’est en 1963 que Matsutani est accepté dans ce groupe d’avant-garde par son fondateur, JiroYoshihara (1905-1972), séduit par ses tableaux abstraits aux surfaces couvertes de cloques béantes obtenues à partir d’un procédé de son invention utilisant de la colle vinylique. Ainsi s’engage un dialogue avec la matière organique, socle fondateur de l’œuvre à venir. Le vivant et son expansion fascinent d’autant plus Matsutani qu’il a souffert durant son adolescence de la tuberculose. La découverte de cellules observées au microscope renforce cet intérêt, de même que les œuvres de Kandinsky.

En 1966, le premier prix qu’il remporte à un concours lui permet de profiter d’un séjour de six mois en France, où il décide finalement de s’installer. De 1967 à 1971, il s’adonne à la gravure à l’Atelier 17 de Stanley William Hayter. Il découvre la sérigraphie et épouse un nouveau style proche du Hard Edge américain. Chez lui les notions de propagation, voire de développement dans la troisième dimension, prédominent toujours, sans réelle influence des théories américaines. Au gré de diverses lectures, Matsutani renoue avec sa réflexion spirituelle marquée par le shinto et le bouddhisme. Son style évolue de manière très personnelle, l’expérience sur la matière organique se mêlant à un travail sur la notion d’espace-temps.

À partir de 1977 débute la série des Streams, utilisant de larges bandes de papier, du graphite, et de l’encre sumi. On y voit nettement le geste patient de l’artiste, trait de graphite après trait, comme l’écoulement du temps nécessaire à la réalisation. Il faut attendre 2015 pour que la couleur recommence à jouer un rôle primordial dans son œuvre, avec des formats inhabituels en tondos.

Musée - Niveau 4 - Galerie du Musée - Centre Pompidou, Paris

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