Soviet Suprem en concert
concert Paris

Soviet Suprem en concert

Événement publié par ParisBouge

date et heure

de 19:00 à 21:00

tarif

22.00 €

style

Rap Hip-hop

infos

SOVIET SUPREM :
Avec ces zigotos, une bio, c’est une gageure. C’est comme un théâtre de marionnettes, ils passent, ils repassent, sauf qu’on ne sait plus qui c’est Guignol. Bon, à la base, ils sont deux, et ont déjà un lourd passé.
Des récidivistes, je vous dis, question reconstitution de ligues (pas vraiment) dissoutes.
D’un côté (gauche), R-Wan, un drôle de pseudo, normal, ce n’en est pas un, sulfateuse (mot exclusivement féminin ?) de mots, déjà repéré dans Java-le-groupe et qui a fait provisoirement sécession (mais pas scission) pour rouler solo, du coup, encore plus marqué.
De l’autre côté (gauche aussi, ça pose un problème ?), Toma Feterman, archifiché comme leader de La Caravane Passe, 6 disques en
10 ans, un touche-à-tous (les instruments), ambassadeur de toutes les tziganies.
Alors, quitte à être à gauche, autant ressortir les vieilles lunes. D’abord, ils se sont flairé. R-wan est passé… dans la Caravane (le temps
d’un featuring), puis traîné dans les réduits où Toma (devenu Feetermix) mijotait ses affaires electro-balkaniques en compagnie d’un certain DJ TaGaDa. Ca sentait la poudre. A force de se fréquenter, ils ont fait alliance. Avec un nom , Soviet Suprem, et un programme constructif : léger et punk à la fois, sur tempo bolcho-trigane, avec diversions cumbia et hip hop, voire… sirtaki. Tout cela sur un dancefloor chauffé à… rouge. A ma gauche, Sylvester Staline, à ma gauche aussi, (vous avez compris !) John Lénine. Et derrière, des gros bras, avec, pour donner le tempo (et les ordres), DJ Croute Chef. Attention, toute ressemblance avec certains aboyeurs conquérants de la grande Russie d’aujourd’hui est infondée (et passible de camp) Soviet Suprem trouve ses repères dans le chromographie des années rouge vif, en prenant soin… de tout mélanger, rideau de fer et Pavlov (celui du reflexe), Bolchoï (le théâtre) et Tito (la Yougoslavie). Voire goulag et jetlag, smirnoff et popopopof, pourvu que ça rime et, à la fois, que ça rime à rien. Directive incontournable : que ça gouaille.
On est loin des camps de pionniers, des levers du drapeau, nos deux leaders se qualifient volontiers de « bâtards », en vérité, ce sont des punks à chiens… de Pavlov (mais sans chiens) sur canapé ( ! ) de musiques cuivrées pour mariages, enterrements, mais aussi baptêmes et révolution ; du russo-tzigano-balkanico-rom frénétique et anti-dialectique.
Soviet Suprem, c’est un commando d’élite qui finalement s’avoue libertaire, plus noir que rouge, qui fait le mur des conventions. Avec John Lenine et Sylvester Staline, prenez le pouvoir de la teuf. Un truc que les Soviets n’avaient pas mis au programme.
RKK

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