Sama

Sama est un restaurant libanais né du projet commun de Loulouwa Al Rachid, Marwan Rizk et Karim Haidar. Ils réinventent le mezzé comme un moment de partage et de découverte autour d'un verre. La carte du restaurant Sama propose des plats uniques et créatifs : des brochettes de taouk enrobées de pistaches et accompagnées d'une mouhammara, une habra traditionnelle transformée en version au thon avec une kammouné de boulghour et une labné agrémentée d'artichaut poivrade et de poutargue. En dessert, les awwemets, des beignets au yaourt de brebis et à la fleur d'oranger, se marient avec un sorbet d'agrumes, tandis que les poires sont pochées au sirop d'arak, servies avec une crème à la mélasse de caroube et un crumble de maamoul. Au déjeuner chez Sama on déguste également des classiques de la cuisine maison tels que le Fattit Batenjen avec des aubergines, des oignons poêlés, des tomates et du basilic, du yaourt au tahini et du pain croustillant, ou encore le Sayediyé, un plat de cabillaud et de gambas avec du riz au cumin et au carvi, des échalotes croustillantes et des pignons de pin, ainsi que le Moughrabiyé au poulet fermier, des pois chiches, des oignons grelots, de la cannelle et de grosses billes de semoule. Les week-ends, le restaurant Sama propose un petit-déjeuner libanais appelé Terwi'a, qui rivalise avec un brunch. La carte comprend du labné et des olives du Liban, des man’ouchés au zaatar, du foul mdammas (ragoût de fèves et de pois chiches), des falafels, des œufs à la tomate et au sumac, et du tartare d'agneau. Pour la partie sucrée, les katayefs assafiri, de petits pancakes farcis de crème achta et de pistaches torréfiées avec un sirop à la fleur d'oranger, promettent une expérience gourmande.

Au-delà de la cuisine, Sama est le fruit d'une rencontre entre trois personnalités différentes : Loulouwa Al Rachid, chercheuse et consultante spécialisée du Moyen-Orient, passionnée par la cuisine levantine, Marwan Rizk, restaurateur dynamique des restaurants japonais Soma, désireux de renouer avec ses racines libanaises, et Karim Haïdar, chef reconnu de cuisine libanaise, souhaitant créer un restaurant contemporain dans le 15ème arrondissement de Paris, avec sa boutique à manger Les mots et le ciel.

L'avis de ParisBouge pour le restaurant Sama

Si on n’y prête pas plus attention que ça, le 5 rue Guillaume Bertrand ressemble à un bistrot comme on en voit partout dans ce 11ème arrondissement. Mais en se rapprochant plus près, la carte affichée sur la vitre du restaurant Sama annonce l’originalité de cette nouvelle adresse : bistrot libanais. Bistrot pour le cadre, avec son comptoir et ses bouteilles sur le côté, et les petites tables en bois en face. Libanais pour la carte. Mais le trio de restaurateurs derrière Sama, des restaurateurs déjà en place dans la capitale (Sōma, Les mots et le ciel), souhaite sortir le restaurant libanais des sentiers battus. Qu’il est difficile de choisir quand une longue liste d’une quinzaine de mezzés ou plats sont tout aussi attirants les uns que les autres. Des petits mezzés à partager, aux plats plus consistants, tout nous inspire. Alors de façon un peu hasardeuse, on ira sur le classique caviar d’aubergine (10€) pour voir s’il n’est pas si classique. L'assaisonnement très parfumé, sans arriver à tout qualifier, nous rappelle nos voyages orientaux. Les brochettes de poulet mariné (11€) décorées d’une chapelure de pistaches prennent leur intérêt grâce au muhammara servi avec une sauce à la texture de houmous, au poivron, noix et mélasse de grenade, pour dipper. Les Batata (9€), des cubes de pommes de terre feuilletés, sont la gourmandise de la carte, crispy à l'extérieur, fondant à l'intérieur, servis avec une crème d’ail pimentée appelée toum. Ça nous rappelle ces patatas bravas des ramblas de nos voisins catalans, en mieux. La vraie découverte ce midi c’est cet Habra (18€). Au Liban c’est plutôt avec de la viande qu’on fait cette préparation, au restaurant Sama c’est avec du thon. Il est pilé, jusqu’à être réduit en purée, et accompagné de chou en salade et d’un boulgour à la coriandre et citronnelle, mixé, réduit en semoule. On s'arrêtera là pour le salé mais on a bien envie de revenir voir la suite. En dessert, on récupère une assiette de petites gourmandises à picorer : des mini beignets au sirop d’orange (9€) et sorbet à la fleur d'oranger. Et plus original en saveur, une poire pochée à l'arak (9€), crumble de maamou (biscuit oriental) et mélasse de caroube aux airs de caramel beurre salé, mais au goût bien plus clivant et marqué. Des mezzés qui prennent des libertés, des prix intéressants, ce bistrot libanais Sama a les arguments pour plaire. Et au déjeuner, si vous préférez le classique entrée plat dessert, les formules sont à 20€/24€ (végétarien) et 23€/27€ (viande/poisson).

Visité par la rédaction le 7 novembre 2023.

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