Restaurant Cuisine orientale Cuisine méditerranéenne

Dar Mima

Institut du Monde Arabe, 1 Rue des Fossés Saint-Bernard, 75005 Paris, France

L’Institut du Monde Arabe, Laurent de Gourcuff (Paris Society) et Jamel Debbouze s’associent pour créer le restaurant Dar Mima, sur le toit de l’Institut du Monde Arabe. Un restaurant qui invite au voyage et célèbre les cultures arabes. À la déco, Laura Gonzalez a créé pour Dar Mima un paradis oriental qui fait le pont entre l’orient et l’occident, à l’image de l’Institut du Monde Arabe. Man’ouché, fattouche, pastilla, tajine, s'affichent naturellement sur la carte du restaurant Dar Mima.

Le restaurant Dar Mima est ouvert du mardi au dimanche au déjeuner et au dîner, dernière commande à 23h. Dîners festifs en soirée.

Crédit photo : Paris Society, Julien Bornstein (ParisBouge)

L'avis de ParisBouge pour le restaurant Dar Mima

Le groupe Paris Society ne cesse d'étendre son empire. Pour rappel, Paris Society est un acteur incontournable de l’hospitalité haut de gamme en France, spécialisé dans les lieux d’exception avec toute une collection de restaurants et de clubs plus chics les uns que les autres. Auparavant cantonnés à l’ouest parisien, ils ont ouvert le restaurant/bar/club Bonnie en septembre dernier, leur premier établissement en dehors de leur zone de confort, sur le toit de l'hôtel So Paris, dans le quartier de l’Arsenal. C’est associé à Jamel Debouzze cette fois-ci qu’ils vont jusqu'à traverser la Seine pour ouvrir le restaurant Dar Mima, un nouveau restaurant sur le toit de l'Institut du Monde Arabe, dans l’ancien restaurant Zyriab auparavant aux mains du traiteur libanais Noura.

Il faut l’avouer, on ne connaît pas bien les restaurants du groupe. Ce sont des lieux où l’on en prend plein la vue, plutôt destinés à la clientèle internationale aisée ou à la jeunesse dorée parisienne qui veulent voir et/ou se faire voir et qui n'attachent pas un grand intérêt à la cuisine proposée. Du moins ça n'est pas la priorité. Tant que les tarifs sont assez élevés pour faire chauffer la CB et qu’il y a un peu de pâtes aux truffes, du homard ou du caviar au menu, c’est amplement suffisant. On est certainement plein de clichés me direz-vous, on assume. C’est d'ailleurs totalement assumé aussi du côté de Paris Society qui ne communique jamais sur le nom des chefs sur ses sites. En revanche ils vont mettre en avant la décoration, le storytelling autour de l'expérience, les (fameuses) émotions que procure un moment dans un de leurs établissements. Voilà pourquoi, nous, à l'affût des bonnes tables et des bons plans, on n’a pas souvent (voire pas du tout) mis les pieds chez Coco, Gigi, Perruche (on devait y aller), Girafe, Le Piaf, Bambini, Mun, Monsieur Bleu (celui-ci on l’a fait), ou plus récemment Bonnie donc (on y est quand même allé boire un verre, la vue est impressionnante) ou encore Mondaine de Pariso, dernier restaurant festif du groupe ouvert il y a deux mois. Mais avec le restaurant Dar Mima, tout change, les planètes sont alignées pour se confronter à nos préjugés. Déjà la cuisine prend une place plus importante, de plus, il s’agit cette fois de cuisine orientale, une cuisine qu’on apprécie énormément. Le fameux storytelling cette fois-ci met en avant Fatima Debbouze, la mère de Jamel, Mima de son surnom « une femme qui a toujours tenu table ouverte avec sa cuisine de partage, simple et solaire ». Allons donc ! Paris Society aussi cède à la folie de la cuisine orientale qui enivre Paris ! En même temps sur le toit de l’Institut du Monde Arabe, ça a du sens. Autre point qui a retenu notre attention, les tarifs semblent plus abordables que dans les autres restaurants. Est-ce une consigne imposée par le musée pour avoir récupéré le marché ? Si c’est le cas alors tant mieux. Attention ne nous faites pas dire ce qu’on n’a pas dit, les tarifs moins chers restent tout de même élevés (49€ le couscous…), et on retrouve quand même du homard (mais pas de truffe ni de caviar, il faudra faire avec). Enfin dernier point intéressant, Paris Society vient de recruter Mathieu Serais, un jeune chef pâtissier au CV déjà très impressionnant : sous-chef de Cédric Grolet au Meurice puis de ses boutiques, chef pâtissier adjoint à Cheval Blanc (l'hôtel de luxe à la Samaritaine qui comporte un restaurant triplement étoilé) aux côtés de Maxime Frédéric (meilleur pâtissier de l'année 2022 Gault & Millau), le voici désormais Chef Pâtissier Exécutif du groupe Paris Society.

Nous voici donc au restaurant Dar Mima, au 9ème étage de l’Institut du Monde Arabe dans un décor digne d’un palais des Mille et une nuits, de rouge et d’or. Une déco signée Laura Gonzalez, qui collabore régulièrement avec Paris Society. Il n’y a pas à dire, ils savent en mettre plein la vue. Les grandes baies vitrées du restaurant donnent sur le nord de Paris, face à la place de la Bastille. La terrasse toujours en construction, qui ouvrira en avril prochain, annonce de belles nuits d’été. 150 places exposées plein ouest pour des apéros et dîners face au couché de soleil, derrière Notre-Dame de Paris. Une terrasse d’exception.

Pour cette cuisine de partage, nous sommes venus chez Dar Mima avec du renfort cette fois-ci, pour tester un max de plats. On part sur des mezzes, houmous au zaatar et petits pois chiches rôtis (14€) et une salade fattouche (16€) qui nous sera fort utile pour avoir un peu de fraîcheur sous la main tout au long du repas au milieu de tous les plats épicés qui vont suivre. Arrive le tant attendu poulpe (39€), un de nos plats test, bien cuit, posé sur une sauce tomate pimentée bien cuite et réduite, crémeuse, la texture parfaite d’une sauce tomate à nos yeux (et papilles), un peu à la façon d’une shakshuka. Les petites côtes d'agneau (38€), toutes roses, parfaitement cuites, sont posées sur une crème d’ail en toute légèreté, accompagnées d’un caviar d’aubergine bien crémeux et fumé. Enfin pour finir le salé, le tajine de kefta à l'œuf (26€), un classique. On retrouve cette sauce tomate bien confite qu’on a eu avec le poulpe, tout aussi crémeuse, mais sans le piment. Les boulettes sont pleines d'arômes, l’œuf est fondant et crémeux, pourtant le plat a traîné quelque temps sur la table avant dégustation, belle maîtrise. Sur la carte sucrée, pas mal de desserts à partager également, comme cette très bonne pastilla géante, à la crème de lait, fleur d'oranger et pistache (36€), ou le yaourt glacé, miel et pistaches (28€). Deux petites tartelettes s’affichent sur la carte, pistache (18€) et chocolat avec un insert praliné (16€), superbe ! On termine sur une touche fruitée avec les suprêmes d’oranges à la cannelle dans leur jus (14€). On zappe la coupe de fruits frais à 59€ qui nous rappelle un instant où nous sommes. On espérait que ce Dar Mima soit bien, ce fut très bien. On est très surpris, et tant mieux. La cuisine est maîtrisée, les chefs Julien Chicoine et Kevin Lebrun ont réussi à nous faire voyager de l’autre côté de la Méditerranée le temps d’un déjeuner. Même si les tarifs sont élevés (la demi-bouteille d’eau à 8€), on a des plats accessibles, à partir de 24/26€, tout ça dans un cadre exceptionnel. Chapeau ! Il est temps de partir, nous sommes une fois de plus les derniers. Le staff est déjà en train de redresser les tables de façon millimétrée (exception rime avec précision). On reviendra chez Dar Mima profiter de la terrasse, le soir pour découvrir les dîners festifs, ou au prochain tea time pour goûter aux nouvelles pâtisseries de Mathieu Serais.

Visité par la rédaction le 21 février 2023.

Voir tous les restaurants testés à Paris
Recevez par e-mail nos prochains avis de restaurants

Réserver une table

Horaires

lundifermé
mardi12:00 - 14:3019:00 - 00:00
mercredi - dimanche12:00 - 14:3019:00 - 02:00

Ajouter Dar Mima aux favoris

ajouter

Prochains événements

Aucun événement à venir pour Dar Mima.

écrire un avis

Avis Dar Mima

Pas encore d'avis pour Dar Mima.