Edward Hopper : l'American Way of Life s'invite au Grand Palais
Il y a un peu d'Amérique sous la nef du Grand Palais. Le peintre et graveur Edward Hopper se voit consacrer sa première grande rétrospective française. L'occasion de découvrir ses œuvres épurées empreintes d'un spleen d'une Amérique passée.
Edward Hopper n'est plus depuis longtemps mais ses peintures, illustrations et gravures restent incroyablement touchantes. Le Grand Palais consacre pour la première fois une rétrospective à cet artiste américain, dont on ne sait finalement pas grand chose. Heureusement, au détour des grandes salles et des couloirs, on rattrape enfin le temps perdu et l'on se plonge enfin dans l'œuvre de l'homme. Au-delà de sa célèbre peinture « Nigthawks », Edward Hopper se livre à travers plus d'une centaine d'œuvres. On découvre ainsi que ce new-yorkais de souche était fou de Paris, qu'il s'est même laissé tenter par le mouvement impressionnisme durant ses nombreux séjours dans la capitale, avant de trouver peu à peu un style beaucoup plus dépouillé, empreint de maniaquerie. Peintre naturaliste, Edward Hopper a finalement connu la gloire grâce à sa vision unique d'une Amérique nostalgique.
Après s'être essayé brillamment à la gravure, Edward Hopper se plonge à corps perdu dans son Amérique à lui et dépeint un pays lumineux, en pleine mutation, faisant la part belle aux classes moyennes, aux personnages solitaires. Une station service sur une route déserte (« Gas », 1940), deux jeunes femmes se faisant face dans un dinner (« Chop Suey », 1929), une voyageuse se reposant dans sa chambre d'hôtel (« Hotel Room », 1931), l'American Way of Life silencieux d'Edward Hopper s'immisce dans le temple de l'art parisien, et nous, on savoure.
Edward Hopper au Grand Palais, jusqu'au 28 janvier 2013.
Tarifs : 12 euros (plein), 8 euros (réduit), gratuit pour les moins de 13 ans.
Gas - 1940
