L'avis de ParisBouge pour le restaurant Le Café de l'Usine
Dans le genre petite adresse qui a du charme, voici la dernière en date, le Café de l'Usine. C’est entre Belleville et Parmentier, au détour de quelques rues et d’un square, qu'on tombe sur une impasse fermée par une imposante porte métallique, porte de l’ancienne usine de la marque de chaussures Spring Court. Derrière, une cour intérieure au calme, entourée de quelques bureaux, un studio photo et au pied d'un des bâtiments, le Café de l’Usine. Quelques tables sont de sortie pour profiter de ces beaux jours d'automne. Cette ancienne cantine d’ouvriers a été reprise récemment par Alice Arnoux, une cheffe qui a fait ses classes auprès de talents (Alexandre Couillon, René Redzepi, Merlin Labron-Johnson au Pérou…) qui en ont déjà révélé plus d’un. Par la suite, elle passe de tables en tables pour proposer sa cuisine dans le cadre de résidences, comme au Perchoir pour la dernière en date. C’est désormais au Café de l'Usine qu’on la retrouve, son premier restaurant qu’elle vient d'ouvrir avec ses deux associés.
L'intérieur du restaurant est un loft sur deux niveaux, en mezzanine. Le rdc a un air de vieille maison : plafond bas, lumière tamisée, même en ce début d’aprem’ bien ensoleillé. C’est rustique et chaleureux. Un ancien poêle à bois avec son tas de bûches, vestige du passé, trône encore sur le côté. Quelques grandes tables conviendront aux dîners entre amis. Bien plus lumineux, l’étage est éclairé par une grande verrière. La pièce haute de plafond et à la déco industrielle, nous transporte dans un univers de galerie d’art avec ses tableaux accrochés. Devant, de grands canapés et tables basses sont là pour les moments réservés à la détente, entre les deux services, pour un café ou un verre suivant l’heure…
En ce qui concerne la cuisine, au déjeuner on a le droit à un menu de compet’ (25 € entrée + plat + dessert) qui change chaque semaine. Une carte courte (deux choix par étape), des propositions assez simples et une réalisation parfaitement maîtrisée qui va vite nous réjouir. Les rillettes de poisson, onctueuses, cachées dans une feuille de blette croquante balancent avec le condiment citron confit. La classique saucisse purée, comme à la cantine, en mieux, est réalisée sur place, avec une viande soigneusement sélectionnée. La saucisse aux herbes n’est pas trop hachée, comme on aime. La purée, pareil, pas trop mixée, proche de l’écrasé de pommes de terre, avec une belle tenue, bien dense, bien beurrée. Petit gremolata sur le dessus et juste une feuille de salade sur le côté avec une simple vinaigrette pour un peu de fraîcheur. La tarte choco et ganache sésame est puissante et amère, le sésame est discret. Ce déjeuner de bistrot nous emballe, on n’a qu'une envie, revenir un soir, découvrir l’autre face du Café de l’Usine. Plus gastronomique, la cheffe propose chaque semaine au dîner, un menu unique en six étapes, à 45€. Avouez que c’est très tentant.
Visité par la rédaction le 16 octobre 2024.
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Horaires
lundi - mardi | fermé |
mercredi - samedi | 12:00 - 23:00 |
dimanche | fermé |
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