La Chaise Haute

Perché en haut de la rue Lepic entre le Moulin Rouge et la place des Abbesses, le restaurant La Chaise Haute invite à une escapade bistronomique dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Le jeune couple propriétaire de La Chaise Haute, Éléonore et Xavier Pouzin, passés par de belles maisons avant de se lancer à leur compte, se répartissent les tâches : elle vous accueille en salle, lui est en cuisine. Dans l’assiette, ça se veut simple, lisible et de saison, mais c'est un peu plus que ça. En formule au déjeuner : 26€ ou 32€. À la carte le soir : 50/60€.

L'avis de ParisBouge pour le restaurant La Chaise Haute

Il y a un peu plus d’un an, à quelques mois d'intervalles, on découvrait le restaurant Le Matré, puis Adraba, deux restaurants qui avaient retenu notre attention dans cette rue Véron. Deux belles adresses entre le Moulin Rouge et les Abbesses, séparées de quelques mètres. Et voilà que vient d’ouvrir, juste entre les deux, la Chaise Haute pour compléter la série des bonnes tables du quartier. Depuis la mi-avril, cette nouvelle table montmartroise est tenue par un jeune couple, Eléonore et Xavier Pouzin. Eléonore est en salle, Xavier en cuisine.

Le restaurant La Chaise Haute est un restaurant élégant, apaisant. Un puits de lumière arrose les dernières tables de la salle (celles à privilégier). Le chef, formé chez les grands (Georges V, Pré Catelan, Royal Monceau) met à la carte une cuisine de saison, simple, mais avec la rigueur gastronomique qui l’habite. Le déjeuner se la joue exclusivement en formule (26€ ou 32€) avec deux entrées, deux plats, deux desserts, option végé sur demande. Le soir, c’est à la carte. Ce midi on a le droit en entrée à une belle Focaccia maison (évidemment, ici tout est maison) au romarin au jambon Serrano et mozza. Une focaccia servie avec des quartiers de tomates pelées et confites, coulis de poivron, crème de mozza et crème de basilic. Après ce petit tour dans le sud, place au Paleron de bœuf, grillé sur les bords, qui a bien bien confit pendant 72 heures pour s’effilocher au premier coup de fourchette. Les petits pois qui l'accompagnent se retrouvent aussi en purée, une purée montée au beurre très onctueuse et savoureuse. Un jus de volaille, très réduit (merci!), plein de puissance, ramène encore plus de goût à ce plat. Un jus tellement réduit qu'on croirait du caramel, croyez-nous, notre fourchette collait à l’assiette, c’était peut-être un peu excessif, enfin on ne va pas s’en plaindre. Le dessert nous renvoie dans le sud : Abricots pochés au sirop au romarin, surmontés d’une tuile d’amande et d’une crème glacée, aussi au romarin. Rien à redire, un déjeuner d’excellent rapport qualité-prix. Les assiettes sont lisibles, simples, mais maîtrisées. Dans son restaurant sans prétention, le chef met en application toute son expérience des restaurants gastronomiques. La carte du soir ne laisse pas indifférent, et hormis ses deux pièces nobles, la sole et le ris de veau croustillant (qui sera notre choix la prochaine fois), les prix sont toujours raisonnables. Une chose est certaine, on reviendra à La Chaise Haute, et plutôt deux fois qu’une.

Visité par la rédaction le 4 juillet 2024.

Voir tous les restaurants testés à Paris
Recevez par e-mail nos prochains avis de restaurants