Choukran

Après l'ouverture de son restaurant Yemma, le chef marocain Abdel Alaoui ouvre le restaurant Choukran, une adresse de street food marocaine. Ce nouveau lieu s'inscrit dans la continuité de son livre éponyme dans lequel il exprime sa gratitude envers le Maroc, qui a grandement influencé son identité culinaire. À travers Choukran, Abdel propose une interprétation moderne de belles traditions culinaires marocaines, dans une version street food, le tout dans un espace contemporain et chaleureux, dont la décoration est entièrement constituée d'artisanat marocain, comprenant à la fois des pièces chinées au souk et des créations sur mesure.

Au menu du restaurant Choukran, Abdel Alaoui propose son emblématique Kazdal : une grande crêpe msemen qui vient enrouler une recette de viande (poulet, merguez ou kefta) dans une sauce au fromage blanc, curcuma et citron, avec une salade de concombre à la fleur d'oranger et un mélange d'herbes et de chou rouge. Du côté des nouveautés, le Bledwich est un sandwich qui rend hommage à une institution de la médina de Marrakech, « Chez Lamine », qui prépare la Tanjia comme personne, avec un bœuf cuit à l'étouffée durant plusieurs heures dans un pot de terre niché sous le sol de son restaurant. Abdel décline ce délice carné dans un pain brioché bien moelleux à la fleur d'oranger, avec des pickles maison. Le chef propose également un « couscous sur le pouce » ainsi qu'une « finger pastilla » à tremper dans sa sauce signature.

Soft opening à partir du lundi 26 juin, ouverture de Choukran prévue le 3 juillet 2023.

L'avis de ParisBouge pour le restaurant Choukran

Si vous ne connaissez pas encore Abdel Alaoui, on vous le présente : chef consultant, chroniqueur radio et TV, auteur, comédien même… et surtout entrepreneur food fou. On ne compte plus les projets de restaurants qu’il a ouverts durant ces dix dernières années. Du burger à la focaccia en passant par les rouleaux de printemps, les bowls et une cantine marocaine. On en oublie certainement la moitié, mais Abdel Alaoui a des idées et des envies plein la tête et enchaîne les projets. Cette fois, c’est vers la street food marocaine qu'il se tourne avec l’ouverture du restaurant Choukran, une cantine contemporaine située rue Saint-Georges dans le 9ème, dans la continuité de son dernier livre de cuisine du même nom. On est allé voir ça dès les premiers jours et on a bien fait car désormais, c’est blindé tous les midis, et on comprend.

Choukran est un resto bien stylé avec une déco sympa, notamment les petites illustrations au mur amusantes, et pas mal d'éléments chinés ramenés du souk. On retrouve les codes des cantines et de la street food : les couverts sont dispo' dans des conserves sur la table, pour ceux qui ne veulent pas se lécher les doigts, on est assis sur des petits tabourets un peu en désordre. En tout cas on s’y sent bien, il y a de la place, et ici on prend tout de même votre commande à table.

À la carte du restaurant Choukran on trouve des kémias pour commencer et partager, pas mal de plats : couscous, chakchouka, marmite de poulet au citron ou de kefta à l'œuf. Quelques plats froids façon bowls aux saveurs orientales. Et pour la street, des sandwichs : les Bledwich avec un pain brioché comme celui d’un lobster roll, ou les Kazdal, plutôt comme un wrap avec une crème msemen, kefta, poulet, merguez ou falafels. Nous on a pris le houmous de betterave tout rose (6,50€), très fluide, servi avec le pain marocain plat et fluffy. On craque aussi sur les sticks de pastilla (7,50€) qui se mangent avec les doigts. Pas de plat pour nous, mais on a vu une marmite de kefta à l'œuf, c’est sacrément copieux ! On s’est jeté sur les sandwichs : le bledwich au bœuf effiloché (13€), citrons confits et olives, à manger avec des couverts car il est nappé de sauce moutarde et de ketchup. Et un Kazdal merguez (11,50€), avec deux merguez, crudités et sauce blanche maison. Autant vous dire qu’on est reparti avec un doggy bag, on a eu les yeux plus gros que le ventre une fois de plus. On goûte quand même au Tiramisouk (6,50€), le traditionnel dessert italien ici revisité à la fleur d’oranger et à la pâte de dattes, dans un format balaise, comme tous les plats en fait. Pour la soif, on a pris une Jasminade (4,50€ le verre, enfin la pinte), très frais, pas trop sucré, top. On a pioché un peu partout dans la carte mais il y a des formules déj en semaine : sandwich + boisson + corne de gazelle (15,50€/17€) ou avec un plat à la place du sandwich (19,50€). Et bien on n’a qu’une envie déjà, même si on n’a pas tout terminé, c’est de revenir goûter les plats, et ça c'est bon signe. Peut-être un soir, ça devrait être plus calme et l'atmosphère un peu différente du speed de ce quartier d'affaires qu’on ressent la journée. Ce Choukran est un bon petit repère pour les gourmands amateurs de saveurs orientales et de street food, qui veulent se faire plaiz’ en toute décontraction. Choukran !

Visité par la rédaction le 27 juin 2023.

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