Vive

Stéphanie et David Le Quellec présentent Vive, leur nouvelle table marine au 62 avenue des Ternes, en place du restaurant Rech, adresse historique des plus beaux produits de la mer.

Le restaurant Vive est un hommage à nos côtes, un restaurant à la cuisine de caractère dans une ambiance conviviale avec l’envie tout simplement de faire découvrir des poissons où les qualités gustatives arrivent à leurs quintessences. Dans ce lieu, Stéphanie et David Le Quellec dessinent l’aventure familiale et entrepreneuriale d’une vie.

Crédit photo : ParisBouge et Antoine Marceau

L'avis de ParisBouge pour le restaurant Vive

Après Alain Ducasse en 2007, c’est au tour de Stéphanie Le Quellec de reprendre la brasserie Rech. Cette institution parisienne de poissons et de produits de la mer fondée en 1925 change de nom pour Vive, Maison Mère et prend un bon coup de neuf. Une fois passé l’entrée, on se retrouve devant un comptoir très moderne face aux étalages et à la cuisine des plats froids. Toute la déco a été refaite hormis l’escalier historique qui mène à l’étage. Un étage plus lumineux et qui grâce aux jeux de miroirs paraît bien plus spacieux. Mais tous ces changements n'enlèvent pas l’ADN du lieu. La cheffe doublement étoilée et son mari David Le Quellec, ici chef exécutif, continuent de proposer une cuisine aux saveurs iodées, mais sous forme d’assiettes à partager. Exit donc le traditionnel rubriquage entrée plat dessert, au restaurant Vive c’est Classique, Cru, Chaud, Végétal, et Douceur, ainsi que toute une page sur les coquillages, crustacés, caviars et sardines de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Face à cette carte de plats à partager, il est difficile de s’aventurer seul à cette nouvelle table, ou alors avec un bon appétit. On y va quand même, on n'a pas peur et la carte ouvre facilement l’appétit. On commence par des langoustines à cru, la chair des crevettes est travaillée comme un ceviche, marinée, agrémentée de citron, sarrasin grillé et servie dans la carapace du crustacé. On enchaîne sur un plat de la sélection Cru. Longue hésitation entre le ceviche de daurade et le thon rouge pistou coriandre, le condiment nous séduit et on découvre un thon incroyablement fondant, encore plus que celui qui nous avait émerveillé récemment au restaurant Magma. Et ce petit condiment et l'huile l'accompagnant, valident définitivement ce plat. Place au Chaud, avec un demi-poulpe digne de Vingt Mille Lieues sous les mers, exposé dans une belle assiette de trente-cinq centimètres. C’est le minimum requis pour le faire rentrer, vu le gabarit du céphalopode qu’on découvre allongé dans un bouillon harissa façon sauce au beurre. Quatre tentacules et la tête, un dressage qui peut choquer, mais qui ne nous arrête pas. Fan de cette bête, on attaque. La cuisson est parfaite, très tendre et bien crispy sur ses ventouses. Quant à la sauce, elle apporte beaucoup de voyage et de gourmandise, un plat à saucer jusqu’à la dernière goutte. On n’en viendra pas à bout seul. On jette quand même un œil à la carte Douceur. La raison nous dit de prendre le kiwi gold givré, mais notre gourmandise nous oriente sur la tarte aux figues (qui changera à la fin de la saison). De belles figues se trouvent dressées sur un gros pavé breton et accompagnées d’une glace aux noix, encore un clin d'œil à la région natale du chef. Ce dessert pourrait facilement se partager à deux, voire trois.

Du début à la fin nous avons été conquis. Chaque plat du restaurant Vive est original, cette institution vient de prendre un coup de fraîcheur sur sa carte et bouscule le bistrot de la mer qu’il était, peut-être un peu trop pour la clientèle du quartier. On s’attendait à quelque chose de très (trop) classique en cuisine, ce fut une très belle surprise. Les tarifs sont élevés, pas de surprise là-dessus on s’y attendait. Même si ce restaurant ne vise pas d’étoiles, les produits sont de qualité, l’adresse est chic. Mais les plats sont très généreux et se partagent à plusieurs, ce qui rend la note finale par personne plutôt correcte. Notre déjeuner aurait pu se partager à trois. Langoustines, thon, demi-poulpe et tarte aux figues : 119€. (22€ la tarte aux figues, quand même !). Pour l’instant, pas de formule déjeuner mais prochainement un menu autour des 50€ devrait être proposé.

Visité par la rédaction le 5 octobre 2022.

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