L'avis de ParisBouge pour le restaurant Aube
Au 8 Rue de la Main d'Or, tout semble croire que le temps s'est arrêté il y a bien des décennies. Un café, pas si parisien, plutôt comme on en croise encore parfois dans de petits hameaux loin des villes traversées d’une départementale. Un mobilier d’époque, en formica, banquettes moleskine, une façade vieillie qui affiche encore qu’on y sert des liqueurs de marques, qu’un téléphone est à disposition, et surtout qu’on y casse la croûte. On est loin du Paris de 2023. Et encore plus loin des États-Unis ! Oui, car si rien d’apparence n’a vraiment changé, en cuisine, la cheffe américaine Carrie Solomon met fin à cette anachronie.
Américaine certes, mais parisienne d’adoption depuis qu’elle est venue s'installer dans la capitale à la fin de ses études de photographie. Ces vingt dernières années, Carrie Solomon a exercé de multiples activités : journalistes, photographe culinaire, auteure de plus de vingt livres de recettes, consultante auprès de restaurants ou de la presse spécialisée, et cheffe résidente dans de nombreux restaurants et popup de la capitale. Il était temps pour elle de se poser, d’avoir son restaurant avec lequel elle serait au contact de ses clients. Mais, l'équipe du restaurant Au Passage qui venait de reprendre ce joli café rétro, proposa à Carrie de s’occuper de la cuisine. Impossible pour elle de dire non sous le charme du lieu. Elle prend donc les rênes du café restaurant Aube pour un an. Son restaurant attendra encore un peu.
Sa première carte pour l’été rassemble des assiettes sans vraiment de distinctions entrées/plats. Une cuisine très américaine et très personnelle à la fois, dans la tendance coffee shop comme on en voit à Brooklyn, très végétal, bien qu’Aube ne soit nullement un restaurant végétarien, peu de protéines animales et beaucoup d’œufs. C’est juste que c’est l’été nous dit-elle et qu’avec ce temps ensoleillé, on a envie de manger des légumes, des choses fraîches. Et elle a raison, on n'aurait vraiment pas envie de se taper une entrecôte avec ce temps presque caniculaire. On pioche par gourmandise avec le regret déjà qu’on ne pourra pas tout commander. Notre serveuse nous alerte direct qu’on commande beaucoup et de ne pas choisir plus de deux assiettes si on souhaite pouvoir prendre un dessert. On ne l’écoute pas, confiant sur notre appétit et notre estomac bien rodé à l’exercice de food-testing, on part sur trois plats : Les œufs mayo du jour “du diable” (6€), des grosses frites de polenta (9€) avec leurs sauces qui décorent également le plat : aïoli fumé et chimichurri. Impossible de passer à côté des beignets de courgettes (10€) qu’on avait aperçu en photo lors de notre repérage. C’est plutôt la gourmandise que la fraîcheur qu’on retrouve dans notre sélection d’assiettes, bien que les herbes fraîches arrosent avec abondance cette dernière assiette. Rien qu’à revoir nos photos de ce déjeuner, on en salive déjà à l’idée d’y recroquer bientôt. En tout cas sur les quantités, notre serveuse avait raison, trois assiettes, c'était le max. La vraie fraîcheur, la voici enfin, un Sundae au carrot cake (7,50€). Toutes les saveurs de cette pâtisserie dans une crème glacée toute simple, garnie juste de quelques noisettes grillées. Avis aux amateurs de glaces originales… Une fois de plus, il ne reste que nous dans le restaurant, il est temps de quitter ce petit café charmant. On repassera certainement mais pas en août car le restaurant Aube sera fermé du 6 au 20. Avant, pour profiter de la terrasse au calme dans cette rue presque piétonne, ou à la rentrée pour découvrir la nouvelle carte, une carte qui évolue au fil des saisons.
Visité par la rédaction le 30 juin 2023.
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Horaires
lundi | fermé |
mardi - dimanche | 10:00 - 16:00 |
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