Aïcha Snoussi - Nous étions mille sous la table
exposition Paris musée et fondation

Aïcha Snoussi - Nous étions mille sous la table

Événement publié par ParisBouge

tarif

12€

infos

Lauréate du prix SAM pour l’art contemporain 2020

Première exposition personnelle de l’artiste tunisienne Aïcha Snoussi au sein d’une institution française, Nous étions mille sous la table lui donne l’occasion de déployer sa pratique tentaculaire, qui prend sa source dans le dessin, pour embrasser la sculpture, l’installation et la composition sonore. Empruntant à la fois les codes esthétiques de la science-fiction et de l’archéologie, faisant le pont entre les hyper-loins temporels du passé et du futur, l’exposition se présente comme une grotte animée par des fêtes passées. Un bar souterrain tout droit sorti de fonds marins bleu – vert – couleur omniprésente dans le travail de l’artiste. Au cœur de ce lieu se trouve une table de billard en mutation, dont les pieds s’étendent comme des racines à la recherche d’eau. Des trous du billard chantent une lignée de créatures sous-marines sans noms que l’on appelle, alors, queer.

La surface du billard est mousseuse et vivante. Posées contre un des murs du bar, deux cannes de billard tordues, matrices de la godothèque d’Aïcha Snoussi, armes du désir et règles du jeu. En transparence, sur les parois de la grotte, des dessins et posters, témoins d’une constellation d’étoiles filantes qui ont bercé l’enfance d’Aïcha Snoussi comme Abdel Halim Hafez et rythmé, plus tard, ses nuits passées au Plug, lieu de rassemblement de la scène alternative tunisienne. Cette constellation, comme un cyclone, avale et régurgite des références disparates : des couleurs de Vincent van Gogh, aux motifs de Frida Kahlo et Lee Bul, en passant par les phrases de Monique Wittig, Esteban Muñoz ou Saleem Haddad et des visions de gravures rupestres de Tassili n’Ajjer. Dans son œil, cohabitent la fête et le deuil.

Horaires : tous les jours sauf le mardi, de midi à minuit.

Couverture :
Aïcha Snoussi, Sépulture aux noyé.e.s / Memorial to the drowned, 2021
Installation : béton cellulaire, bouteilles en verre, eau, papier, encres à base d’alcool et de laine noire calcinée, éléments organiques, son du soleil Son : Can Demirel
Production MO.CO. Montpellier Contemporain et Fondation Zinsou (Montpellier)
Courtesy de l’artiste
Crédit photo : Marc Domage

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