Jules Adler : Peintre du peuple
exposition Paris musée et fondation

Jules Adler : Peintre du peuple

Événement publié par ParisBouge

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non précisé

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peinture dessin gravure

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Né à Luxeuil-les-Bains en Franche-Comté, au sein d’une famille juive d’origine alsacienne, Jules Adler (1865-1952) est un peintre de la mouvance naturaliste, qui incarne une voie alternative entre les avant-gardes impressionnistes et l’art officiel à la fin du XIXe siècle. À l’origine d’une œuvre aussi forte que singulière, il est aujourd’hui peu connu du grand public, bien qu’une de ses toiles, La Grève au Creusot (1899), soit devenue une icône des luttes ouvrières.

À travers 170 peintures, dessins, gravures et documents (pour près d’un tiers jamais présentés au public), cette rétrospective permet de découvrir l’oeuvre originale d’un artiste pris entre modernité et académisme, et de comprendre son inscription dans le contexte social et politique de la France de la Troisième République. Elle offre aussi l’occasion d’aborder les résonances de sa judaïté dans sa perception du monde et ses engagements d’homme et d’artiste.

Dreyfusard et grand admirateur d’Émile Zola, Jules Adler est surtout préoccupé, au début de sa carrière, par la misère et la dureté de la société industrielle, s’intéressant autant aux ouvriers (Les hauts-fourneaux de la Providence, Les Enfourneurs, Au pays de la mine…) qu’au petit peuple des villes, notamment celui de Paris où il vit (Les Las, La soupe des pauvres…), ce qui lui vaut le qualificatif de peintre « des humbles ».

S’il aborde ensuite vers des sujets moins radicaux, il demeure attaché aux figures populaires et se tourne vers les campagnes, basculement qui s’affirme après le traumatisme de la Grande Guerre au cours de laquelle il est envoyé en mission sur le front, témoignant par ses photographies et ses croquis de la désolation générale. Adler parcourt de nombreuses régions françaises, dépassant le pittoresque pour s’intéresser aux hommes, femmes et enfants qu’il rencontre, des matelotes d’Etaples guettant le retour de leurs maris pris par la tempête aux paysans francs-comtois occupés aux travaux des champs. Il n’aura de cesse de poursuivre dans cette veine, y compris lors de son internement en 1944 à l’hospice de la rue Picpus à Paris, devenu camp d’internement pour les vieillards et les malades juifs en attente de déportation, au cours duquel il réalise de nombreux dessins.

Horaires :
Du mardi au vendredi : 11h-18h
Samedi et dimanche : 10h-18h
Fermeture des caisses trois quarts d’heure avant celle du musée.
Le musée est fermé le lundi.

Photo couverture : Jules Adler, La Mère. Paris, 1899. Huile sur toile ; 170 x 130,5 cm. Poznan, musée national

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