Une HONTE.

Malgré le manque d’espace sur le dancefloor, le prix élevé des consos et la sono et Le Wanderlust figurait parmi mes adresses favorites cet hiver (pour la prog musicale, les gens, l’accessibilité, le cadre). Je m’attendais donc à apprécier d’autant plus cet endroit une fois les beaux jours arrivés.

Premier samedi de juin, je me pointe avec une copine et deux potes (chemises, chaussure de ville, robe de soirée) à 23h45 devant le club. La terrasse est encore à moitié vide. Pas de queue. Et bien non, on ne rentre pas ! Il faut être accompagné, nous explique-t-on sur un ton extrêmement méprisant. Peut importe que l’on vienne de se taper 45min de métro. PIRE, on retente 10 min plus tard avec 3 filles en robe de soirée rencontrées dans la rue. ET BIEN NON, on se fait de nouveau jeter (« non c’est non » nous dit-on avec agressivité). Et les 3 malheureuses filles se font bouler également, se faisant engueler pour avoir osé essayer de nous faire rentrer !
Un ami à nous déjà à l’intérieur ressort avec deux copines italiennes pour discuter de nos options. Ils décident finalement de ne pas nous accompagner au batofar et cherchent à re-rentrer avec un des amis de mon groupe. TOUS se font refouler, y compris les deux italiennes qui avaient encore une copine à l’intérieur. Cette fois la physionomiste n’a même pas daigné expliquer pourquoi, et a refusé de regarder en face ou d’adresser la parole à la pauvre italienne qui suppliait (en Français) de pouvoir au moins rentrer récupérer sa copine.
Après nous, d’autres groupes mixtes se sont fait refouler sans raisons apparentes.
Que le personnel du Wanderlust cherche à maintenir un ratio H/F se comprend (à la limite), qu’il vire sans explication logique et dans le plus grand mépris, allant jusqu'à INSULTER les gens qui ont fait l’effort de traverser Paris, sobre, avant minuit c’est non seulement honteux et idiot, mais c’est surtout un énorme foutage de geule quand on voit l’image bobo ba ba cool – on supporte les artistes - que cette boite cherche à se donner, à travers son site web notamment.
En traitant les gens comme des objets, je ne sais pas si la physionomiste se rend compte de l’image déplorable qu’elle renvoie d’elle-même, mais surtout du Wanderlust et de Paris. EN tout cas, je comprends mieux pourquoi mes amis étrangers hésitent de plus en plus à venir passer un weekend dans la Capitale.

publié le mercredi 5 juin 2013