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Retrouvez Félix de Givry à l'affiche du film Eden dès le 19 novembre. Crédit photo : Antoine Doyen.

Si ce nom vous est encore inconnu, ce n'est plus pour longtemps. Le 19 novembre, Félix de Givry sera à l'affiche d'Eden, le dernier film de Mia Hansen-Løve sur la French Touch. Une date que les amateurs de house music attendent avec impatience. Mais Félix est avant tout l'un des fondateurs du collectif artistique Pain Surprises, réputé pour ses folles soirées et ses clips hallucinés. Rencontre avec un Parisien dans le vent, qui nous emmène très loin des sentiers battus.

Qu'est-ce qui te séduit à Paris ?

Félix de Givry : Contrairement à ce que beaucoup de gens disent, il y a beaucoup d'énergie à Paris, et c'est très agréable. C'est quelque chose qui est venu avec le temps : Paris était une ville très anxiogène il y a encore quelques années, mais elle est devenue aujourd'hui très dynamique.

Dans Eden, tu incarnes un jeune DJ qui vit l'âge d'or de la House en France. Que penses-tu qu'il reste aujourd'hui de cette époque à Paris ?

Félix de Givry : À cette époque-là, Paris était le centre émetteur dans le monde, tandis qu'aujourd'hui elle reçoit les impulsions de l'extérieur. Les choses se sont inversées. Ça reste une ville très ouverte à la culture électronique, mais ce n'est plus son centre le plus actif. Après, il reste encore de cette époque une culture de labels et de home studios très présente.

Quel est selon toi l'avantage de Paris par rapport aux autres capitales européennes ?

Félix de Givry : L'avantage, c'est qu'il n'y a pas une musique parisienne type. Il y a plein de labels qui font des choses très différentes. Il y a un certain éclectisme qui, je pense, n'est pas aussi développé dans les autres villes. J'ai l'impression qu'il y a eu un truc qui s'est passé il y a environ quatre ans : plein de soirées et de festivals de différents types de musique se sont créés, et je trouve ça bien. Les jeunes ont compris qu'il fallait faire les choses par eux-mêmes, et que ce n'était que comme ça que ça marcherait. Il y a une vraie volonté de faire bouger les choses, quitte à ne pas gagner d'argent.

Quels sont pour toi les lieux incontournables pour écouter de la musique ? Où fait-on la fête différemment à Paris ?

Félix de Givry : La seule soirée où je vais vraiment aveuglement, c'est la Concrete. Sinon, ça dépend de la programmation, il n'y a pas de club où je vais très régulièrement. J'aime bien faire la fête au Wonder, mais ce n'est pas un club, et, à l'époque, au Point G, qui a fermé maintenant. Récemment, y'a un truc qui a été ouvert par les mecs du Poney Club dans des anciennes toilettes publiques, le Pipi Caca. Sur le boulevard Bonne Nouvelle, il y a un escalier qui descend, comme une bouche de métro avec un vigile devant, et en bas c'est une sorte de squat dans ces anciennes chiottes. Un bon endroit pour faire la fête ! Sinon, il y a le Memphis, c'est toujours "drôle" d'aller là-bas. Et pour finir un peu crado, le Carmen, rue Vivienne, qui ouvre à 5 heures du mat, c'est très drôle. Y'a un étage avec des cuisines désaffectées transformées en fumoir. Ah ! Et le bar Orphée, rue Pierre Fontaine, qui est un peu caché et très chouette. Mais je sors aussi pour faire plein d'autres choses !

Comme quoi ? Quelles sont tes adresses gourmandes ?

Félix de Givry : J'aime bien le Cercle, c'est un restaurant délicieux à Étienne-Marcel. De l'extérieur on ne voit rien du tout, et quand on rentre il y a du velours partout, c'est assez surprenant. À côté il y a aussi le club du Cercle, façon boudoir. Parfois je vais au Pure Café à Ledru-Rollin, c'est un des plus vieux cafés de Paris. Dans le coin y'a aussi un très bon restaurant argentin, Unico, rue Paul Bert. J'aime bien aussi le 52 Faubourg Saint-Denis, et le Pollop rue d'Aboukir, c'est assez bon.

C'est quoi le Paris rêvé de Félix ?

Félix de Givry : Qu'il y ait du soleil tout le temps, comme à Los Angeles, avec autant de boutiques cool. Qu'il y ait un melting-pot plus franc, comme à New-York : ici tout est très segmenté. J'aimerais bien aussi qu'il y ait moins de « gangs » de la nuit ; que les cinémas soient ouverts plus tard, que l'on puisse aller voir des films à 1h du matin. J'aimerais bien que la Mairie de Paris ouvre un club. Mais dans l'ensemble on s'en sort plutôt bien à Paris, non ?

Retrouvez Félix de Givry à l'affiche du film Eden qui sortira dans les salles le mercredi 19 novembre 2014. Et retrouvez l'actualité de Pain Surprises sur leur site.

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