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L'exposition Jeff Koons au Centre Pompidou met un art contemporain décalé à l'honneur ! Crédits photos : Maxime Gasnier / ParisBouge.com. (à gauche) Jeff Koons, Cat on a Clothesline (Yellow) [Chat sur une corde à linge (jaune)], polyéthylène, 1 des 5 versions uniques, collection de l'artiste © Jeff Koons. / (à droite) Jeff Koons, Balloon Dog (Magenta) [Ballon en forme de chien (Magenta)], 1994-2000 © Jeff Koons / Pinault collection.

Pour la première fois, le Centre Pompidou présente la première rétrospective consacrée à Jeff Koons en Europe. Une exposition colossale réunissant une centaine d'œuvres de l'un des artistes contemporains les plus chers au monde. À découvrir les yeux grands ouverts jusqu'au 27 avril 2015.

Après s'être offert le château de Versailles en 2008 — non sans provoquer un certain scandale — Jeff Koons s'établit au Centre Pompidou le temps d'une immense rétrospective tout droit venue du Whitney Museum de New York. Mais cette fois-ci, ne comptez pas sur lui pour faire de vagues. Car les œuvres irréelles et grandiloquentes de l'artiste ont trouvé l'endroit parfait pour s'épanouir. Une centaine de sculptures, peintures, installations et autres photographies sont ainsi réunies en un parcours exhaustif et chronologique. Une bonne nouvelle pour les néophytes qui ne connaîtraient Jeff Koons qu'au travers de ses monumentales « Balloon Dogs ». Car toutes les autres icones du pape du néo-pop sont là. Les jouets gonflables de sa première série « Inflatables » laissent ainsi rapidement leur place aux objets en acier inoxydable de « Luxury & Degradation ». On croise la célèbre porcelaine représentant Michael Jackson et son chimpanzé Bubbles, on découvre les aspirateurs sous plexiglas, et surtout, on se pâme devant « Equilibrium ». Datant de 1985, cette série met en lumière le désir d'ascension sociale aux États-Unis et la façon dont le sport est souvent considéré comme le meilleur moyen pour s'élever au dessus de sa classe. Devant les tanks, ces aquariums remplis de ballons de basket en apesanteur, difficile de ne pas être impressionné. Il ne faudrait également pas oublier que les œuvres de Jeff Koons ont souvent une connotation sexuelle. Un lapin aux oreilles bien levées n'est pas qu'un simple rongeur... Mais pas de panique, si la double lecture n'est pas votre truc, il reste toujours la pièce dédiée à la série « Made in Heaven», pour laquelle l'artiste s'était mis en scène dans des positions plus que suggestives avec son épouse d'alors, l'actrice porno Cicciolina. Pour découvrir ces photographies et sculptures-là, il faudra néanmoins montrer patte blanche. Enfin, les plus avertis reconnaîtront peut-être la dernière série de Jeff Koons, intitulée « Gazing Ball ». C'est de cette série qu'est directement tirée la grandiloquente statue représentant Lady Gaga et qui trône sur la scène de sa dernière tournée, ArtRave : The Artpop Ball. Quand pop art se mêle à pop music.

L'exposition Jeff Koons au Centre Pompidou est présentée jusqu'au 27 avril 2015, place George Pompidou, 75004 Paris. Ouverture de 11h à 21h tous les jours, sauf le mardi. Nocturnes les jeudis, vendredis et samedis jusqu'à 23h. Tarif : 11€ ou 13€ selon période, tarif réduit : de 9€ à 10€.

Exposition Jeff Koons Centre Pompidou Paris
Exposition Jeff Koons Centre Pompidou Paris
Exposition Jeff Koons Centre Pompidou Paris
Crédits photos : 1 : Jeff Koons, Bear and Policeman, 1988, bois polychrome, 215.9 x 109.2 x 94 cm, édition de 3 + épreuve d'artiste © Jeff Koons. // 2 : Jeff Koons, Ushering in Banality [Introduction de la banalité], 1988, bois polychrome, édition de 3 + épreuve d'artiste, collection particulière © Jeff Koons. // 3 : Jeff Koons, Gazing Ball (Farnese Hercules), 2013, 326.4 x 170 x 123.5 cm, plâtre et verre © Jeff Koons // 4 : (détail) Jeff Koons, Three Ball 50/50 Tank (Two Dr. J Silver Series, Wilson Supershot), 1985, verre, acier, eau distillée, trois ballons de basket, 153.7 x 123.8 x 33.7 cm, édition sur 2 © Jeff Koons. // 5 : Jeff Koons, Poodle [Caniche], 1991, bois polychrome, édition 1 sur 3, Museu Colecçâo Berardo, Lisbonne © Jeff Koons.

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