exposition Paris musée et fondation

Balzac, vu d'ailleurs - Un regard taiwanais sur La Comédie humaine

Événement publié par cbrune

adresse

MAISON DE BALZAC

47 RUE RAYNOUARD

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tarif

Entrée libre

Contact

01 55 74 41 80

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Creuset des traditions chinoises, marquée par des origines aborigènes et cinquante années d’occupation japonaise, Taiwan est l’un des pays les plus dynamiques de l’Asie du Sud-Est. C’est dans ce contexte culturel et social très ouvert que treize jeunes artistes de l’Université nationale des Arts de Taiwan se sont immergés avec enthousiasme dans l’œuvre de Balzac durant plus d’une année, avec un objectif : restituer en peinture, dessin, vidéo ou installation, une œuvre de La Comédie humaine les ayant particulièrement marqués.
L’exposition juxtapose leurs travaux et les textes qui les ont inspirés. Et le visage de l’écrivain en ressort complètement transformé.
Les jeunes artistes ont en effet trouvé chez Balzac un puissant écho à leurs préoccupations quotidiennes ; leurs œuvres s’efforcent donc de restituer le sens profond de la pensée balzacienne comme leurs propres interrogations. Ce sont les obstacles que rencontre l’artiste dans un monde peu concerné par l’art ; les injustices sociales ; les ravages de l’alcool ou de la drogue ; les conséquences des passions humaines ; la difficulté pour une âme sensible à s’épanouir quand l’argent dirige les rapports sociaux : tous ces thèmes largement traités par Balzac donnent lieu à des créations très originales, dans lesquelles la réflexion se teinte souvent d’humour, de sensibilité et d’optimisme. La plupart des œuvres renvoient à la culture et à la vie quotidienne d’un pays particulièrement attachant, évoquant ses difficultés comme ses splendeurs. Aussi l’exposition donne-t-elle autant à découvrir Taiwan qu’à relire La Comédie humaine.
L’exotisme des travaux atteste enfin l’universalité de Balzac que ces jeunes gens n’identifient pas comme un romancier parisien du 19ème siècle, mais comme un écrivain qui traite de l’homme dans ce qu’il a de plus constant. Ils ont très vite compris que la Comédie humaine constituait un extraordinaire outil d’analyse de la vie sociale, adaptable à Taiwan aujourd’hui comme hier à Paris, et ont restitué cette actualité de l’œuvre : la peau de chagrin est ainsi associée à la fonte de la banquise, l’une comme l’autre diminuant selon la soif de jouissance des hommes ; la triste destinée d’Eugénie Grandet et la fin tragique du père Goriot nourrissent des interrogations fondamentales sur la solitude, la déchéance et la mort; l’avarice du père Grandet suscite une réflexion très originale sur le salaire minimum.

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