exposition Paris musée et fondation

La sève et la cicatrice - ou comment ruser avec la nature

Événement publié par Agence Observatoire

adresse

Musée Rodin Meudon

Villa des Brillants - 19 avenue Auguste Rodin

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tarif

Tarif normal 5€. Tarif réduit 3€.

style

Art contemporain

infos

Poursuivant sa politique de développement, tant sur le volet culturel, que sur le champ social, le musée Rodin à Meudon, ouvert toute l’année, propose pour sa première exposition temporaire, le travail sur la nature de Françoise Jolivet, sculpteur, dessinatrice et, depuis quelque temps, vidéaste. Les oeuvres de Françoise Jolivet seront accueillies dans le nouvel espace de l’atelier des Antiques, où Rodin aimait exposer sa collection d’antiques.

Depuis son installation à la campagne, et depuis une quinzaine d’années, Françoise Jolivet a renoué avec une nature dont elle tente depuis de déchiffrer le langage. Le retour à l'enfance à travers le potiron des potagers de grands-mères s'accompagne d'un travail où la ruse avec les processus naturels permet de lutter contre la mort et la disparition inéluctables. F. Jolivet scarifie des potirons au cours de leur croissance et incise phrases et motifs de passementeries sur la surface de leur peau. En cicatrisant, cette dernière se boursoufle et crée un réseau de lignes fines ou épaisses qui font apparaître textes et dessins. De l'invisible au visible puis du visible à la disparition, tel est le processus naturel. Il est cependant interrompu par toute une série de ruses et de stratégies qui permettent de sauver ce qui est normalement condamné et métamorphose la modeste cucurbitacée en un objet non identifié, parfois d’apparence fort luxueuse, devenu cuir ou broderie de soie. Ces travaux ont été exposés au Potager du Roy à Versailles, au Parlement Européen à Strasbourg, au musée Victor Hugo de Villequier ou encore au musée Mallarmé (Valvins).

A côté de ces potirons scarifiés, déshydratés, tannés, seront présentés des dessins d'arbres écimés et ébranchés parfois, tracés à l'encre de Chine sur des pièces de lin, au tissage serré, de la série « Chênes, saules et autres têtards ». Comme le dit F. Jolivet : « Il y a une fleur qu’on appelle dans le langage populaire Désespoir du Peintre. Je dirais que le désespoir du sculpteur, ce sont les arbres ! Comment oser se mesurer à cette force, cette puissance, à cette évidence aussi et surtout ? Alors il faut biaiser, ne pas chercher à rivaliser, mais essayer d’en capter quelque chose et les prendre comme source inépuisable de stimulation. »

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