Lek & Sowat - Terrain Vague
exposition Paris musée et fondation

Lek & Sowat - Terrain Vague

Événement publié par ParisBouge

adresse

tarif

non précisé

style

street art

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DATE DE FIN DE L'EXPOSITION INDETERMINEE

Depuis septembre 2012, Lek et Sowat se sont emparés des entrailles du Palais de Tokyo : des espaces secondaires, dedans dehors, des lieux sécuritaires inexploités entre la rue et l'institution. Leur architecture minimaliste marquée par le temps rappelle les lieux précaires et périphériques empruntés par les graffeurs : les friches industrielles, les dépôts de trains.
Inauguré en décembre 2012 et actualisé en novembre 2013, ce terrain vague expérimental présente un travail collectif en plein work in progress réunissant une cinquantaine d'artistes issus du graffiti. De générations et de démarches différentes - de ceux qui développent leur travail dans les terrains vierges jusqu'aux plus radicaux qui n'interviennent que sur les trains et les métros - tous exploitent dans leurs peintures les contraintes de l'environnement.

Créant un parcours en guet-apens plongé entre lumière et obscurité, Lek, Sowat, Dem189 et leurs invités ont déconstruit l'espace et lacéré l'architecture, imposant un code couleur noir-blanc-rouge, peintures récupérées dans les stocks du centre d'art. Cette immersion monumentale enveloppe le public dans un territoire éclairé brutalement au néon. La confrontation avec ces murs peints de façon autoritaire révèle des détails précieux, parfois détruits (mais archivés), chaque artiste ayant apporté son tracé, sa gestuelle, son histoire, sa posture, dans une composition vaporeuse et furtive où les égo et les styles se recouvrent et s'entrechoquent. Une zone saturée de peintures dans laquelle Larry Clark est venu tourner en juillet 2013 plusieurs scènes de son film "The Smell of Us".
Lek (né en 1971) et Sowat (né en 1978) mènent en commun une pratique de l'Urbex, l'investissement de lieux en friche, chargés d'histoire. Dans leurs fresques à grande échelle, le vocabulaire typographique traditionnellement utilisé dans le graffiti est mené vers une forme d'abstraction architecturée. En 2010 ils ont transformé un centre commercial désaffecté au nord de Paris - 40.000 m2 de ruines ayant accueilli Roms, prostituées et toxicos- en un centre d'art illégal et éphémère. Un hommage collectif au graffiti désormais condamné, archivé dans un court métrage et dans l'ouvrage Mausolée - résidence artistique sauvage (éditions Alternatives, 2012).

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