Exposition 9 : Isabelle Manoukian
exposition Paris galerie

Exposition 9 : Isabelle Manoukian

Événement publié par Bertrand Scholler

adresse

Galerie 55Bellechasse

55, rue de Bellechasse

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tarif

non précisé

Contact

01 75 57 39 39

infos

Bip … nous sommes le 9 juin 2013, 9h19 du matin et mon téléphone me signale l’arrivée d’un mail. Isabelle Manoukian me propose de cliquer sur un lien. Son message est sensible, court et direct, je clique.
Immédiatement, je suis touché par les photos de tableaux qui accueillent mon 1er regard sur cette galerie virtuelle. Je décide de survoler un site internet au contenu clair et organisé, je trouve rapidement un sens à l’ensemble. Ce site et la démarche m’interpellent, je propose un 1er contact informel lors du vernissage de l’exposition de Laure Muel, le mardi suivant. Si Isabelle aime l’ambiance, nous pourrons avancer dans la discussion et envisager une collaboration à long terme.
Finalement, en moins d’une semaine, après deux rendez-vous dont l’un dans son atelier parisien, la collaboration est formellement engagée. En effet, la démarche ou plutôt les démarches d’Isabelle sont totalement originales, allant de la miniature persane en passant par des histoires en pointillés écrites en 1001 jours jusqu’à sa série actuelle intitulée « Les parquets du Louvre ».
Cette série m’a immédiatement dérouté car l’artiste nous propose sur chaque tableau un immense voyage dans l’histoire. Isabelle donne une forme d’éternité à des moments de la vie quotidienne, photographiés pour être associés avec des sujets religieux classiques. Le trait d’union est structuré autour de bandes colorées qui constituent la base et le fond des tableaux. Ces bandes sont en fait des reproductions des parquets du Louvre où depuis des siècles défilent toutes les générations et toutes les nationalités pour rayonner, travailler et plus récemment admirer les merveilles du Monde rassemblées au fil des siècles.
C’est finalement la lecture du titre de l’œuvre qui produit l’effet recherché par Isabelle Manoukian. En effet, dès le titre lu, on ne regarde plus seulement une composition presque vivante sur un fond coloré et figé, mais quelque chose qui est réinterprété comme un livre qui s’ouvre, le profane laisse place au sacré. Une partie du mystère et de notre liberté disparait, la connaissance du titre nous enferme loin de la magie de l’image nue, qui subitement est drapée.
Mais, comme il est bon de croquer le fruit défendu de ces œuvres ; leur titre. Œuvres qui, même habillées de titres, restent des petits paradis à mes yeux.

Bertrand Scholler
Octobre 2013

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