Événement publié par Bertrand Scholler
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Sculpture
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Lorsque l’on entre dans l’atelier, les nombreuses sculptures mises en scène, nous accueillent dans le silence. Au pied d’un clocher sans âge, au milieu d’un grand jardin à l’anglaise et d’arbres fruitiers, Pascale travaille la cire et le papier. Elle les dépose sur des squelettes de fer ou de cuivre auxquels elle donne vie peu à peu.
Les œuvres de Pascale sont souples, dansantes mais aussi inquiétantes par les béances qui les transpercent tragiquement. Les postures et les proportions de ses hommes et de ses femmes, jeunes gens filiformes ou bien vieillissants, évoquent parfois les insectes. Que dire de ses têtes et des autres extrémités ? Pourtant, lorsque Pascale s’aventure à sculpter des animaux, la fidélité aux proportions et la vie qui les anime sont saisissantes. Ils semblent là, même si plus figés que les « vieillissants », qui eux, semblent gambader ou danser.
Dans la sculpture de Pascale où règne la démesure, on est frappé de retrouver les disproportions si propres à l’Homme, cet homme qui, dans son monde, vit, rêve, souffre et vieillit. C’est comme si Pascale cherchait ainsi à exacerber les sentiments, les questions, les émotions et les évidences de nos vies, pour les rendre plus lisibles et parlantes.
Pour Pascale, la sculpture est et reste un souverain secours contre les tourments de la vie. Elle lui a permis, années après années, d’exprimer ses sentiments et son talent, d’affirmer un style unique mais aussi de conquérir de nombreux collectionneurs et de rejoindre les collections de certaines institutions françaises. Le succès aidant, Pascale s’est aussi aventurée dans la production de grandes pièces en bronze, des tirages uniques comme pratiquement toutes les pièces qu’elle crée.
Les artistes sont ainsi : ils ont une sensibilité à fleur de peau et lorsqu’ils se sont libérés des carcans de la raison ou des goûts établis, ils trouvent leur voie et peuvent ainsi, entendre leurs voix intérieures.
Pour reprendre une formule de Musset dans ses « Nuits de Mai », chez Pascale, « les chants les plus beaux sont parfois les plus tristes et j’en connais d’immortels qui sont de purs sanglots ».
Mais attention, parfois, il faut avoir le cœur bien attaché.
Bertrand Scholler
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